L’impact de la conquête spatiale d’aujourd’hui sur le monde de demain

L’impact de la conquête spatiale d’aujourd’hui sur le monde de demain

En 1950 puis en 1952, Hergé, le célèbre auteur de la bande-dessinée “Tintin” emmène ses lecteurs dans l’espace avec ses albums “Objectif Lune” et “On a marché sur la Lune”. Cependant, il faudra attendre 1969 pour pouvoir contempler réellement un homme poser les pieds sur notre satellite naturel. Mais pourquoi des moyens à hauteur de 153 milliards de dollars ont-ils été utilisés pour atteindre cet astre ?

Étapes de la conquête spatiale

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, de grandes innovations eurent lieu et ce fut encore le cas quand les Allemands avancèrent dans la recherche sur les fusées. Avec la Guerre Froide s’installe une concurrence entre les États-Unis et l’URSS, qui atteint son paroxysme lors de la conquête spatiale. Les premiers pas de l’Homme sur la Lune en 1969 représentent un aboutissement dans l’imaginaire collectif. Mais des objets avaient déjà été envoyés dans l’espace auparavant, comme le premier satellite Spoutnik 1 en 1957, premier succès de la recherche spatiale. Bien d’autres l’ont suivi comme Galileo en 1989 puis les sondes Voyager 1 et 2 en 1997, qui restent à ce jour les robots étant allés le plus loin dans l’Univers. Ces différents programmes auront permis de connaître un peu mieux notre système solaire et d’en étudier ses planètes notamment en fournissant des images aux scientifiques.

Enjeux présents et futurs

Les enjeux de cette conquête spatiale ont d’abord été politiques, la guerre industrielle entre les États-Unis et l’URSS faisant rage. Cela a cependant progressivement changé. La station spatiale internationale en est un exemple puisque, depuis son lancement en orbite autour de la Terre, de nombreuses découvertes scientifiques ont pu être réalisées pour mieux comprendre les phénomènes physiques hors du milieu terrestre.

Depuis peu, des entreprises ayant de moins en moins de liens avec les États se lancent dans la conquête spatiale en développant des solutions moins coûteuses pour envoyer des fusées dans l’espace. C’est par exemple le cas de SpaceX, une entreprise américaine dirigée par le milliardaire Elon Musk, avec la mise en place de la récupération des lanceurs. Ces économies conséquentes pourraient aboutir à des projets encore plus fous : envoyer des touristes sur la Lune. Cela semble surréaliste mais la NASA a d’ores et déjà annoncé travailler sur la proposition de voyages dans l’espace en promettant jusqu’à deux voyages par an dans les années à venir, pour pas moins de 51 millions d’euros par personne. Une somme évidemment pas à la portée de tous, d’autant plus qu’il faudra ajoutant 30 000 euros par jour avec un maximum d’un mois de séjour. Des vols légèrement plus abordables sont disponibles, comme le propose la compagnie Blue Origin, pour vivre à bord d’une fusée pendant seulement 10 minutes puis un atterrissage mouvementé à bord d’une capsule ralentie dans sa descente par des parachutes, pour un prix de 200 000 dollars.

L’intérêt économique se traduit également par un envoi massif, lors des dernières années, de satellites artificiels autour de la Terre permettant l’accès à la radio, la téléphonie, la télévision, le GPS et Internet, devenus indispensables dans notre quotidien. Aujourd’hui, plus de 2 000 satellites gravitent autour de la Terre et près de 300 nouveaux sont envoyés dans l’espace chaque année.

Sur Terre, grâce à l’amélioration du télescope, une exoplanète (planète hors du système solaire) est découverte tous les 2,31 jours. Ainsi, l’homme peut espérer trouver un jour un nouveau système,  qui possèderait une planète semblable à la Terre et une étoile aux caractéristiques similaires à notre Soleil. Ceci est cependant très compliqué puisqu’il faut une planète composée d’une atmosphère suffisamment épaisse pour filtrer une grande proportion des rayons solaires qui nous sont mortels en cas de trop forte exposition. L’eau, avec des températures et une pression atmosphérique permettant d’en avoir à l’état liquide, est aussi jugée essentielle à la présence de vie d’après les scientifiques. Avec l’esprit de conquête humain et la destruction progressive de la planète Terre qui souffre du réchauffement climatique, nous pouvons donc penser que l’installation humaine sur d’autres planètes de l’Univers pourrait devenir une priorité dans les années à venir. Cependant, cette hypothèse semble encore être hors de portée sachant que le système le plus proche se situe à plus de 4 années-lumière de nous. En outre, nous n’avons toujours pas mis les pieds sur la planète la plus proche de nous, Mars, puisque le voyage aller durerait 260 jours avec les moyens actuels. Ne parlons même pas du temps pour changer de système qui devrait être 700 000 fois plus long ! Alors avant d’espérer être le colon d’un nouveau monde, il serait bien d’améliorer la puissance des fusées ou, plus simplement, notre environnement…

 

Benjamin Moinard, L1 MIDO

Laisser un commentaire

Fermer le menu