Les prochaines élections européennes auront lieu les 8 (régions d’outre mer françaises) et 9 juin 2024 (France métropolitaine). Pour beaucoup d’étudiants, ce sera sans doute la première ou deuxième occasion de voter. Voici quelques informations importantes qui pourraient vous éclairer.
Pour qui vote-t-on ?
Durant ces élections, l’ensemble des citoyens européens peuvent voter pour constituer le Parlement Européen. Ce Parlement est une des trois institutions centrales de l’Union Européenne avec la Commission européenne qui rédige les propositions de lois et le Conseil des ministres, composé des ministres des pays membres de l’UE et qui adopte ou non les lois après débat au dit Parlement. Contrairement à la Commission, dont le siège est à Bruxelles, le Parlement se trouve à Strasbourg.
Les électeurs votent pour des listes (de députés) appartenant à des partis politiques. Le nombre de députés par parti est défini proportionnellement au nombre de voix (au-dessus de 5%). Ces députés sont ensuite rassemblés par idéaux et par thématiques (par exemple la surexploitation des territoires maritimes) au sein du Parlement.
Pourquoi vote-t-on ?
Les députés élus dans chaque pays forment une assemblée qui rédigera les textes de lois de l’Union Européenne pendant 5 ans. Sur le futur total de 720 députés, 81 seront français ce qui correspond à environ 15,4% du Parlement. Face aux 19 députés en moyenne pour les autres Etats membres, ce chiffre est important. Les citoyens français ont donc un pouvoir fort dans ces élections et peuvent orienter les politiques de l’Union Européenne dans plusieurs domaines stratégiques tels que l’environnement, la sécurité, la migration, les politiques sociales, le droit des consommateurs, l’économie et les états de droits. Dès lors, les élections du Parlement sont au centre des discussions notamment en raison de ces enjeux. Pourtant, cela ne se constate pas dans les chiffres, l’abstention étant assez remarquable. En effet, aux élections de 2019, seuls 50,66% des citoyens européens en âge de voter se sont présentés dans les bureaux de vote. Cela pose des questions sur l’institution en elle-même et/ou sur la motivation des européens car peu considèrent ces élections, centrales pour une Europe plus représentative.
Comment vote-t-on ?
Les élections sont un suffrage universel direct à un seul tour c’est-à-dire que l’on porte un parti directement à travers son bulletin de vote.
Pour participer au vote, la procédure est identique à celles des autres élections en France, à l’exception de la condition élargie de la citoyenneté (qui doit être européenne et non pas française). Il est ains nécessaire d’être majeur, d’être inscrit sur les listes électorales (ce qui est fait de manière automatique en théorie, mais si vous n’avez pas reçu de confirmation de la part de votre mairie ou qu’il n’est pas sur paris.fr, il faudra la contacter avant mai 2024) et d’avoir changé le lieu de domicile en cas de déménagement. De plus, sur place, il faut avoir sa carte d’identité (seul justificatif valable) et sa carte électorale.
Aujourd’hui
Depuis les élections de 2019, l’assemblée est divisée en 10 partis politiques. Ce ne sont pas les partis politiques des pays puisqu’ils se rassemblent par idéologie. Les trois partis majoritaires sont :
- le Parti Populaire Européen (PPE) : environ 178 sièges, c’est un parti décrit de centre-droite, il regroupe les élus français des partis Les Républicains et Les Centristes.
- l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) : environ 141 sièges, c’est un parti décrit de gauche/centre-gauche contenant les élus de Parti Socialiste, le New Deal et Place Publique.
- Renew : environ 100 sièges, c’est un parti décrit de centre, il rassemble les élus de Renaissance, Horizons, Mouvement Démocrate et Parti Radical.
Dans peu de temps, les trois présidences de l’UE vont être renouvelées : lesmandats d’Ursula von der Leyen (présidente de la Commission) et de Roberta Metsola (présidente du Parlement) touchent à leur fin et la présidence tournante (tous les 6 mois) du Conseil des Ministres annonce le départ du gouvernement belge au profit de celui de Viktor Òrban, premier ministre hongrois. Pour différentes raisons idéologiques, cette transmission de pouvoir fait polémique.
La Plume