Top 10 des sportifs gros

La bière et la malbouffe sont les ennemis du sportif de haut niveau. Certains ne peuvent pourtant pas s’en passer, et ça se voit. D’autres n’ont simplement pas été gâtés par la nature. Leur mérite est alors d’autant plus grand. Tour d’horizon des sportifs à bourrelets. 

Soane Tonga’uiha

Attention, un bus passe. Soane Tonga’uiha est un beau bébé de 130 kg. Et encore, il a déjà dépassé les 140 kg au cours de sa carrière. Le pilier gauche des Tonga concasse ses adversaires en mêlée. « Par sa masse, il est très imposant et étouffe son vis-à-vis presque sans bouger » confie par exemple Nicolas Mas qui a eu le malheur de se retrouver face à lui en H Cup. Fidèle à la tradition polynésienne, Tonga’uiha possède également une capacité d’accélération déconcertante. Adrien Planté, comme d’autres, en a fait les frais.

Ronaldo

Ronaldo a toujours eu une tendance naturelle à l’embonpoint, même lors de ses meilleures saisons au Barça, à l’Inter et au Real. Doté d’une masse musculaire importante, Il Fenomeno prend très facilement du poids. Ses blessures à répétition et son hypothyroïdie font le reste. De 77 kg, il passe à 83 après sa première grave blessure avant de dépasser les 90 en fin de carrière. Lors d’un jubilé en 2011, Ronaldo traîne une carcasse de 118 kg. Un surpoids qui le pousse à devenir l’acteur principal d’une émission qui raconte son combat contre l’obésité. A 126 000 euros le kilo perdu, ça vaut le coup !

Marion Bartoli

Tout le monde ne peut pas avoir la plastique d’Anna Kournikova, Maria Sharapova ou Ana Ivanovic. Souvent moquée par les observateurs pour son physique peu avantageux et son jeu très particulier (coup droit à deux mains notamment), Marion Bartoli assume ses formes. Même si cela l’éloigne des sponsors. « Je suis onzième mondiale, mais je n’ai pas de sponsor, expliquait la meilleure joueuse française début 2010. J’achète donc toutes mes tenues et mes chaussures au magasin, comme tout le monde. Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être parce que je ne suis pas assez blonde, assez grande ou assez mince. Si les sponsors décident de miser tout sur une Sharapova, qui a perdu contre Dulko à Wimbledon, face à Oudin à l’US Open, et Kirilenko ici (Open d’Australie 2010), c’est leur choix. » Pas une taille mannequin mais un sens aiguisé de la répartie.

William Foulke

Le football en est encore à ses balbutiements quand William Foulke, alias Fatty (le gros), débarque dans les cages de Sheffield United. Dépassant allègrement les 100 kg – il atteindra les 150 kg en fin de carrière à Chelsea et à Bradford City – le gardien anglais fait pourtant partie des références de l’époque à son poste. Il obtient même une sélection en équipe nationale en 1897. Mais sa renommée tient davantage à ses rondeurs qu’à ses qualités de footballeur. Au cours d’un match sans intérêt, Foulke tente ainsi de se suspendre à la barre transversale. Il terminera les fesses par terre avec trois poteaux dans les mains.

Babe Ruth

Lanceur partant en début de carrière aux Red Sox de Boston puis joueur de champ extérieur aux Yankees de New York dans l’entre-deux-guerres, George Herman Ruth, dit “The Bambino”, “The Sultan of Swat” ou “The Babe”, est pour beaucoup le plus grand joueur de l’histoire du baseball. Mais même au sommet de sa carrière, Ruth a toujours affiché un embonpoint certain, ce qui le rendait encore plus sympathique aux yeux du public. On peut ainsi être une légende du sport et ressembler à Barney Gumble des Simpson.

Neil Ruddock

Neil Ruddock était la cible préférée des journalistes britanniques dans les années 1990. Il faut dire que l’ancien défenseur de Southampton et de Liverpool cherchait les ennuis. Ses problèmes avec ses parents, son amour de la femme mais pas que de la sienne, ses mélanges alcool-vitesse sur l’autoroute… Et ses kilos en trop. Raillé par la presse, «Razor» l’était également par certains joueurs, dont un certain Eric Cantona. Les deux hommes règleront d’ailleurs leur compte lors d’un match entre Manchester United et Liverpool. Au début des années 2000, son club de Swindon le place même sur la liste des transferts à cause de son surpoids. « Le problème, c’est que les shorts avaient des numéros floqués et le gars qui portait le n°16 avant moi pesait moins que Kylie Minogue » déclare-t-il à l’époque dans une vaine tentative de justification. Bref, Neil rayonnait dans sa surface de réparation mais n’avait pas la force d’en sortir.

John Taylor

Les gros ont souvent les meilleurs surnoms. Le joueur de football américain William Perry est par exemple surnommé «le réfrigérateur». Mais ses 173 kg pèsent bien peu face aux 227 de John Taylor. Lui, on l’appelle «la maison». Une maison qui peut facilement contenir un réfrigérateur mais aussi un micro-onde, un grille-pain et une machine à café. Considéré comme le plus gros joueur de l’histoire du foot US, le defensive tackle des Central Penn Piranha est surtout utilisé sur les phases défensives pour empêcher l’adversaire d’avancer. « Ne vous mettez pas en travers de mon chemin » résume simplement l’intéressé qui ne jouera jamais en NFL, les recruteurs l’ayant trouvé trop imposant et pas assez rapide. A 35 ans, Taylor a l’intention de perdre du poids dès qu’il arrêtera sa carrière. Il faut dire que trouver des vêtements en 6XL, ce n’est pas évident. Même aux Etats-Unis.

Micky Quinn

L’attaquant anglais par excellence. Costaud, très bon dos au but, efficace dans le dernier geste, Micky Quinn était très apprécié par les supporters de Portsmouth, Newcastle et Coventry City dans les années 1980 et 1990. Pour ses qualités de buteur, mais aussi et surtout pour son physique : un bide, une moustache. Le footballeur du dimanche par excellence. « He’s fat, he’s round, he’s worth a million pounds — Micky Quinn, Micky Quinn! » (Il est gros, il est rond, il vaut un million de pounds) chantaient même les fans des Magpies. « J’étais le joueur le plus rapide du monde sur un mètre » plaisante encore celui que l’on surnommait Sumo. En 1992, Micky forge un peu plus sa légende en mangeant un gâteau lancé sur le terrain par un supporter. Un génie.

Ricardo Blas junior

En battant le Guinéen Facinet Keita cet été à Londres, Ricardo Blas Junior est devenu le premier représentant du Guam à passer un premier tour olympique. Mais c’est surtout le poids du bonhomme qui fait jaser. Avec 218 kg sur la balance, Blas est tout simplement l’athlète le plus lourd de l’histoire des JO. Huit kilos de plus que l’ancien détenteur du record, un certain… Ricardo Blas. Le papa. On n’ose imaginer le reste de la famille. « Je mange tout, je ne suis pas de régime. Mon poids, c’est mon arme, explique l’attraction du village olympique. Je n’ai pas demandé de photo avec Kobe Bryant ou Michael Phelps, ce sont les autres athlètes qui ont voulu une photo avec moi. » Chez les Blas, la règle c’est pas plus de deux dans un ascenseur.

Ferenc Puskas

« Regardez le petit gros là-bas. On va le massacrer. » Le petit gros en question moqué par les Anglais le 25 novembre 1953 s’appelle Ferenc Puskas. Ce jour-là, l’attaquant hongrois inscrit un doublé et offre à son pays une victoire de prestige contre l’Angleterre à Wembley (6-3) dans ce qui sera par la suite considéré comme «le match du siècle». Malgré sa petite taille et son ventre qui trahissait son goût pour la charcuterie, le «major galopant» était un footballeur de génie de l’après seconde guerre mondiale, certainement le meilleur de l’histoire de la Hongrie. Après une carrière d’entraîneur moyenne, Puskas s’éteint en 2006 des suites de la maladie d’Alzheimer. Mais personne n’oubliera le talent de ce joueur hors-norme enfermé dans le corps de Chôji de Naruto.

Quentin Moynet

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