Quand les villes se mettent au vert   !

Quand les villes se mettent au vert  !

A l’ère de la green attitude, les villes ont aussi leur mot à dire. Elles sont de plus en plus à se targuer d’être des villes vertes, qui se veulent plus respectueuses de l’environnement. Cependant, le concept de ville verte ne se limite pas à quelques coins de verdures, moins de voitures et une bonne gestion des déchets. Vivre dans une ville verte, c’est aussi vivre dans une ville où il est agréable d’y vivre.

Mais que signifie réellement le concept de ville verte ? En effet, il s’agit d’un concept pour le moins difficile à définir. Une liste officielle des villes les plus vertes au monde n’existe pas vraiment, en l’absence d’un indicateur scientifique unique.

« Tour du monde des villes vertes »

Il s’agit de villes exemplaires et éco responsables, des modèles de la ville idéale de demain, plus respectueuse de l’environnement. Elles ont toutes des indices de satisfaction supérieurs à la moyenne : il y fait généralement bon vivre. Les principes du développement durable guident les plans de développement de ces municipalités. Les grandes villes du monde entier se doivent de montrer l’exemple, en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Elles constituent l’intermédiaire idéal entre les initiatives locales et les Etats. Parmi les villes pionnières en la matière, et les plus souvent citées dans les classements, des villes provenant des pays nordiques. L’Islande est sans doute l’un des pays les plus verts au monde, et sa capitale, Reykjavik, ne fait pas exception. Elle a d’ailleurs pour ambition de devenir la ville la plus propre d’Europe. Pour ce faire, elle parvient grâce à des énergies plus propres, géothermie et hydroélectricité entre autres, à produire la totalité de l’énergie dont a besoin la capitale ; le fameux vélo est le chouchou de ses habitants.

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Mais loin de se limiter à cette aire géographique, il existe des villes plus ou moins vertes un peu partout dans le monde, en Amérique du Sud par exemple, avec Curitiba. Dans cette ville brésilienne, près de 70 % de la population utilise les transports en commun. L’ambition de la municipalité : qu’il y ait 50 m2 d’espace vert de disponible par habitant, dans l’ensemble de la ville. Son ancien maire, Jaime Lerner, également urbaniste, a su développer, depuis les années 70, un modèle d’urbanisme intelligent. Ce dernier allie croissance économique, développement social et protection de l’environnement, essayant d’anticiper un risque de forte croissance démographique. A la place des métros souterrains, un réseau de « métros aériens » a été mis en place, avec des stations repensées afin de permettre à tous d’y accéder et de patienter. Depuis le milieu des années 80, Curitiba a créé des « rues de la citoyenneté », permettant de centraliser en un lieu spécifique des services publics, commerces, activités culturelles ou sportives… Elles sont gérées par des représentants de quartiers et constituent de véritables pépites de démocratie participative. La gestion des déchets est aussi un point fort de la ville. Les camions récupèrent les déchets des habitants, qui, en échange, peuvent recevoir nourriture ou tickets de transports. Ceci n’est qu’un petit aperçu des actions menées dans la municipalité. Cependant, le système semble peu à peu s’essouffler ces dernières années et a besoin d’un renouveau.

A Vancouver, au Canada, 90% de l’énergie dépensée par la ville proviendrait d’énergies renouvelables. La ville a beaucoup investi ces dernières années pour devenir une ville éco-responsable. Vancouver est la 3e ville la plus verte de la planète d’après le classement Siemens-The Economist. L’ambition de son maire, George Robertson, est de « faire de Vancouver la ville la plus verte du monde en 2020 ». Grâce aux actions politiques locales, la ville s’est taillée une réputation de ville pionnière en matière d’écologie. Parmi ses priorités : l’abandon de la voiture, au profit des nouveaux réseaux de transport en commun, comme les bus électriques, la toute nouvelle ligne métro, et les 275 km de pistes cyclables. La ville a encore un peu du chemin à parcourir car elle reste, en terme de trafic aux heures de pointes, l’une des villes canadiennes les plus embouteillées. La ville lutte contre les déchets par le recyclage, et a inventé un système intelligent de récupération des eaux usées… qui permet aussi de chauffer 7000 foyers. La municipalité encourage aussi la mise en place de toutes sortes de projets locaux, comme l’implantation de potagers communautaires. La ville n’est pas encore toute à fait verte mais semble être en bonne voie pour le devenir.

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De multiples classements, des indicateurs… mais comment s’y retrouver ?

Chaque année, en Europe, une ville est désignée capitale européenne de l’Europe. Pour l’année 2016, il s’agit de Ljubljana, qui succède entre autres à la très eco-friendly Copenhague et à Bristol. Cette nomination permet de récompenser les efforts fournis par la ville en matière de développement durable. Ce programme, lancé en 2008, évaluent les villes en se fondant sur une dizaine de critères, tels que la biodiversité, les espaces verts, la gestion des déchets, et la performance énergétique… Ce programme est, hélas, limité aux villes européennes… et aux villes qui se portent candidates.

Il existe un autre indicateur, qui, quant à lui n’est pas limité au continent européen, mais s’étend au reste du monde : le Green City Index, mis en place par The Economist Intelligence Unit, et sponsorisé par la firme Siemens. Une centaine de villes du monde entier sont évaluées via des indicateurs multiples, comme leur façon de gérer les émissions de CO2, l’utilisation d’énergies renouvelables, les moyens de transport, la qualité de l’air, la gestion de l’eau… et sur les gouvernances environnementales menées par les villes. Une nouvelle fois, Copenhague reste l’une des villes les plus vertes d’Europe, obtenant le score le plus élevé dans la zone.

Cependant, un bon indicateur nécessite la collecte de données fiables. Un des problèmes majeurs de ce genre d’indicateur, pour le moins qualitatif, reste les disparités entre les villes dans lesquelles sont collectées les données. Toutes ne sont pas logées à la même enseigne en terme de moyens économiques. Qu’on se le dise, devenir une ville verte n’est pas tout à fait gratuit, et nécessite des moyens financiers non négligeables en termes d’urbanisme et de mise en place de mesures écologiques.

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