Vous adorez les frites et vous vous questionnez sur son origine ? Nous aussi !
Cette même patate qui vous réunit autour d’un plat, divise et est l’objet d’un débat houleux. Belges et Français se disputent la paternité de la frite depuis toujours. Mais quelles sont ses racines ? La Belgique, la France, ni l’une ni l’autre ?
L’origine de la pomme de terre
Tout d’abord, rendons à César ce qui est à César. Sans la pomme de terre (aliment de base de la frite, vous vous en doutez) n’existeraient pas ces fabuleux bâtonnets frits. Commençons ainsi, avant de débattre, à établir sa provenance. Les origines de la pomme de terre remontent à environ 8 000 ans sur les hauts plateaux de la Cordillère des Andes, où elle pousse à l’état sauvage. Les Incas, qui l’appelait «papa», la cultivent dès le XIIIe siècle. Mais nous devons son introduction en Europe au XVIe siècle, grâce à l’Espagne et plus précisément à Jiménez de Quesada durant une de ses expéditions.
Maintenant revenons aux frites !
Les french fries. Que l’on soit en Italie, en Australie ou en Alaska, tout le monde les connaît et appelle ces bâtonnets frits : les french fries. Ces dernières sont alors, si l’on se tient à leur nom, françaises. Et s’il y a une chose que les Français veulent revendiquer avec fierté, c’est bien la frite. Selon les historiens, les frites auraient alors commencé à voir le jour à Paris à partir de 1789. En revanche, leurs ancêtres nommés «Pommes Pont-Neuf», car vendues sur ce fameux pont parisien, apparaissent dès 1773. Elles deviennent par la suite très populaires dans l’hexagone et plus particulièrement à Paris où elles sont vendues dans la rue, par des vendeurs en chariots ambulants.
Cependant, malgré le nom «french fries», la Belgique soutient avec détermination être la créatrice de ce plat si exquis. Selon des recherches plus récentes, les origines de la frite remontent en vérité, bien avant 1789, en Belgique, dans la région de Namur, où les experts affirment que les pommes de terre sont préparées dès la fin des années 1600. Selon la tradition belge, les villageois pauvres de la vallée de la Meuse mangent des petits poissons frits qu’ils pêchent dans la rivière avant de les faire cuire. Pendant les mois d’hiver, la rivière gèle, rendant la pêche impossible et forçant les villageois à trouver d’autres sources de nourriture pour combattre la famine. Ainsi, les villageois se tournent vers la plante racine qu’est la pomme de terre. Pour se donner l’illusion de leur nourriture habituelle, ils tranchent les tubercules de façon à leur donner grossièrement la forme des produits de leur pêche. Après cette étape, ils les mettent à frire, à peu près de la même manière que le poisson, la friteuse n’existant bien évidemment pas à cette époque. On peut d’ailleurs supposer que le fameux Fish and Chips a été inspiré de ce passé.
Puis, vers les années 1830, deux frères, les Krieger, reprennent le principe de baraque mobile, pour vendre des pommes de terre frites dans les foires, telles celles de Liège en Belgique. Ils adoptent alors le nom de «Fritz» car plus vendeur. À cette occasion, ils décident de découper leurs tubercules en bâtonnets plutôt qu’en rondelles. La célèbre baraque à frites ou «fritkok» est née ! C’est donc de cette manière que sont apparues les premières frites. En Belgique.
La french fries pas si françaises que ça finalement… Mais pourquoi ce nom alors ?
En fait, pendant la Première Guerre mondiale, les soldats américains stationnés en Belgique, sont initiés aux frites par leurs alliés. Mais comme la langue officielle de l’armée belge est le français, les soldats ont instinctivement fait l’amalgame. Ils ont alors surnommé ces délicieuses et croquantes frites : les french fries.
Le débat est clos : LA FRITE EST BELGE !
By La Plume, Dauphine
