Dans la famille Dauphine, on connaissait Paris, on appréciait Tunis ; cette année « Londres » est arrivé.
Cette nouvelle antenne de l’Université à l’étranger est autant un enjeu en termes d’ouverture internationale qu’un vecteur de diffusion de la renommée de l’établissement.
Mais quelles sont les composantes du Global Bachelor Dauphine Londres (GBDL) ? Oriane Reynaud, chef de projet au sein du département Ingénierie pédagogique et Egalité des chances de la Fondation Paris Dauphine, répond à nos questions.Et si VOUS aussi vous en aviez fait partie ? Et si un futur Dauphinois vous interrogeait? In order to know what you are talking about, please, read this interview and discover another “Dauphine way of life”.
La Plume : Pourriez-vous nous présenter The Global Bachelor Dauphine Londres ?
Oriane Reynaud : Le projet a été impulsé l’année dernière sous la direction de Renaud Dorandeu, directeur du département Licences Sciences des Organisations (LSO), et de Sylvie Roland, responsable pédagogique de ce parcours à Londres et maître de conférences à Paris.
L’idée première était de dispenser les deux années du DEGEAD au sein d’un environnement anglophone, prioritairement aux étudiants issus de lycées français à l’étranger (LFE). Implanter Dauphine à Londres visait, d’une part, à répondre à leurs attentes, d’autre part, à améliorer la visibilité internationale de l’université.
La première rentrée a eu lieu en septembre et sera suivie d’une autre année. Concernant la philosophie générale du projet, il s’agit de faire du Paris Dauphine - au moins aussi bien, on l’espère-, mais à Londres et en anglais.
En juin dernier, les responsables d’UE ainsi que les enseignants se sont donc rencontrés pour coordonner les cours des deux campus. Cela a nécessité quelques ajustements, que ce soit pour le droit,- ils font du droit comparé notamment- ou la comptabilité par exemple. L’objectif est vraiment de faciliter la réinsertion en troisième année à Paris.
La Plume : Le GBDL a donc vocation à durer deux ans ?
Oriane Reynaud : Actuellement, c’est le cas mais cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas une troisième année. A l’issue des deux ans, les étudiants pourront choisir n’importe quelle licence de Paris Dauphine, s’inscrire à un double diplôme ou encore partir en échange Erasmus. La seule possibilité qui ne leur est pas offerte est la Licence Droit ; l’option CEJ ne leur étant pas proposée.
La Plume : Vous parliez des étudiants provenant des lycées français à l’étranger, d’autres profils sont-ils acceptés ?
Oriane Reynaud : Oui bien sûr. Nous avons, tout d’abord, mis en avant les lycées français à l’étranger ; leur inscription en études supérieures étant avancées par rapport aux lycées nationaux, mais le parcours est ouvert aux résidents français également.
La Plume : Un bon niveau d’anglais est exigé j’imagine…
Oriane Reynaud : Tout à fait, on demande des prérequis en langue, mentionnés sur le site.
La Plume : Qu’en est-il de la valeur et de la reconnaissance du diplôme délivré à Londres ?
Oriane Reynaud : Le GBDL est un DEGEAD à Londres. Il a donc la même valeur.
Les examens finaux sont validés par les responsables de Paris, en lien avec ceux de Londres. Ils sont identiques dans la mesure du possible, compte tenu des aménagements à prévoir du fait du milieu anglo-saxon.
Nous travaillons aussi à nos partenariats à Londres. Cela prend du temps mais c’est important, les Alumnis à Londres nous soutiennent et le réseau d’anciens est très fort.
De plus, nous travaillons avec l’Imperial College pour ce qui concerne le sport. Ainsi, la première cérémonie officielle a été célébrée, sous l’égide de Laurent Bastch, le 24 septembre dernier dans les locaux de l’Imperial College.
La Plume : Où sont situés les locaux de Dauphine ?
Oriane Reynaud : Pour l’instant, nous nous trouvons au sein de l’IFRU (Institut français du Royaume- Unie) dans un quartier assez français et assez huppé. L’environnement y très agréable.
La Plume : Les étudiants ont-ils la possibilité d’avoir une vie associative ?
Oriane Reynaud : Le projet de créer une association étudiante à Londres est en cours. En parallèle, nous leur avons proposés de se rapprocher des associations dauphinoises de Paris comme la Plume.
La Plume : Quand on pense Dauphine Londres, on lui associe Dauphine Tunis. Peut-on assimiler l’un à l’autre pour autant ?
Oriane Reynaud : Indéniablement, l’enjeu est le même en termes d’ouverture internationale. Toutefois, l’une des spécificités de Dauphine Londres est que nous ne faisons appel à aucun enseignant de Paris. Les cours sont, en effet, dispensés par des professionnels et enseignants locaux et, presque exclusivement en anglais.
Dauphine Londres se caractérise également par l’accompagnement de ses étudiants qui bénéficient d’une assistance administrative très présente.
La Plume : Projetez-vous d’ouvrir d’autres antennes de Dauphine à l’étranger ?
Oriane Reynaud : On y réfléchit énormément car les demandes sont importantes. Actuellement, nous envisageons Madrid.
La Plume : Pourquoi Londres plutôt qu’une autre ville en Europe ?
Oriane Reynaud : Londres bénéficie d’une forte attractivité auprès de nos étudiants candidats. Il y a une grande proximité entre les deux pays. Les deux méthodes de travail sont intéressantes et nous souhaitions, en quelques sortes, trouver le meilleur des deux systèmes en termes de pédagogie.
La Plume : Les frais de scolarité de Dauphine Londres sont-ils similaires à ceux de Paris Dauphine ?
Oriane Reynaud : A Londres, les étudiants doivent s’acquitter de 9000 euros de frais par an.
Trois bourses au mérite, donc hors étudiant boursier Crous, ont toutefois été accordées par la fondation Dauphine.
La Plume : Prévoyez-vous d’ouvrir le CEJ à Londres ?
Oriane Reynaud : La première chose pour nous est d’assurer les cours fondamentaux du DEGEAD mais nous n’y sommes pas opposés. Si le projet prend son envol de manière significative, ce ne sera pas exclu.
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