Destination Sydney  #7

Destination Sydney #7

Je suis partie à Sydney pour le deuxième semestre de ma L3 en Économie Appliquée (EID), soit l’hiver en Australie. Une destination anglophone était nécessaire vu mon niveau d’espagnol, et un pays aussi loin que l’Australie, où je n’aurais pas eu la chance d’aller sans ce programme, m’est apparu comme une opportunité à saisir absolument.

La vie de campus
Le partenariat entre Dauphine et Sydney est avec l’University of Technology Sydney (UTS). Ce n’est pas l’école la plus renommée de la ville, mais l’université compense son niveau d’enseignement un peu médiocre avec un campus urbain extrêmement grand, des bâtiments magnifiques et très modernes, des jardins au sein de l’université… Les étudiants australiens paient très chers leurs frais de scolarité, ce qui permet d’avoir des infrastructures incroyables et des salles de classe très bien équipées. De plus, l’université mise énormément sur le bien-être des élèves, et propose donc de nombreuses activités comme des tirages au sort pour gagner des voyages (ce qui m’est arrivé), des petits-déjeuners et repas offerts toutes les semaines, des forums…

Le campus est central et composé de bâtiments un peu épars très proches les uns des autres, souvent reliés par des passerelles.

Les cours
En ce qui concerne les cours, je ne suis peut-être pas le meilleur exemple à suivre. Mon semestre se caractérise par un absentéisme chronique (à la fin du semestre, je n’allais qu’à 1 h de cours par semaine) mais avec des résultats très satisfaisants. Le niveau est bien inférieur à celui de Dauphine et les attentes en ce qui concerne l’implication des étudiants sont minimes. Nos notes étaient pour la plupart basées sur des travaux à faire chez soi, donc avec l’aide de ses cours. En ce qui concerne la prise de notes, tout est mis en ligne par les professeurs, ce qui n’encourage pas fortement le présentiel. Ce semestre a donc été particulièrement cool d’un point de vu des cours, même s’il a été peu épanouissant au niveau intellectuel. Cette charge de travail légère m’a permis de profiter énormément de la ville, ainsi que de travailler comme serveuse durant un mois.

Le logement
Je vivais dans une des résidences proposées par l’université (prioritaires pour les étrangers). Il y en a plusieurs sur le campus, qui proposent sensiblement les mêmes services ainsi que des appartements individuels ou en colocations. Je recommande vivement à ceux qui lisent cet article de choisir les résidences plutôt qu’un appartement hors campus ; l’immobilier est cher à Sydney et il est difficile de trouver de quoi se loger. La résidence offre des avantages imbattables comme un rooftop ou un accès gratuit à une salle de gym, ce qui m’a permis de rencontrer d’autres étudiants en échange.

Les résidences mettent en place dès le début de l’année des programmes d’activité pour s’intégrer et des responsables sont là toute l’année, pour organiser la vie étudiante.

La vie à Sydney

Sydney est une ville vraiment différente de Paris, très grande et avec un métissage culturel important. Une forte communauté asiatique (le campus se situe par ailleurs dans Chinatown) qui influence la ville. La communauté aborigène a également une place importante.

Le changement d’ambiance a été un peu déconcertant au début : être entourée d’immenses tours, de grandes avenues, de 4x4 a été un peu un choc pour quelqu’un qui a passé sa vie à Paris. On s’y habitue très rapidement, et la ville a une « vibe chill » que j’ai beaucoup apprécié. Énorme point positif de la ville : la plage est à 30 minutes en transport en commun. Pour les passionnés de surf, Sydney est une ville idéale, car elle permet de faire une session le matin avant de partir en cours ou le soir pour se relaxer.

Le climat est extrêmement agréable, même en hiver (jamais en dessous de 10 degrés), j’y ai donc passé mon semestre en short et t-shirt.

Les transports
Sydney est une très grande ville, très étendue. Le réseau de transport est complet, mais cher, il faut donc aimer marcher ou être prêt à payer 3$ un trajet en métro. Il existe de plus des ferrys qui permettent de relier les plages un peu plus isolées. Il faut savoir que le prix des trajets est limité le dimanche à 2$70 ; c’est le jour où on peut en profiter pour aller visiter Watsons Bay ou Manly Beach, plus excentrées.

La vie nocturne
Vivant dans une résidence, j’ai pu beaucoup profiter de la vie nocturne étant donné qu’il y avait des fêtes presque tous les soirs. L’alcool est cher en Australie, donc il faut apprendre à engloutir des litres de goon, spécialité australienne, c’est un vin en kubi bon marché et très mauvais. Il existe pas mal de clubs à Sydney mais le plus iconique reste Ivy, célèbre pour sa piscine et ses soirées étudiantes incontournables du jeudi. Autre rituel, le festival électro Sash tous les dimanches.

Pour ce qui est des bars, il existe deux quartiers très « hype » pour sortir le soir, Newton et Glebe ; parfait pour boire une bière et dîner dans un petit resto.

Les voyages

Mon semestre en Australie m’a surtout permis de voyager ; j’ai eu la chance de descendre la côte jusqu’à Melbourne, de partir un mois en road trip le long de la côte Est. Je suis également allée à Bali pendant ma semaine de révision de partiels, destination très abordable et qui vaut le détour. Par manque de moyens, je n’ai pas fait tout ce que je voulais (notamment la Nouvelle-Zélande) mais l’Australie est un pays avec des paysages et des côtes magnifiques, une histoire aborigène forte à Uluru, des forêts tropicales et une faune incroyable.

Petit conseil Sydney est une ville très cool, mais très chère et c’est un aspect non-négligeable pour ton échange. Outre le billet d’avion et les loyers exorbitants, le transport, la nourriture, les voyages coûtent chers. Il faut le savoir afin de bien gérer son argent (ce que je n’ai pas fait). Une solution est de travailler à mi-temps ; c’est extrêmement facile en Australie et le salaire minimal est très élevé (autour de 20$ de l’heure). Être serveur ou donner des cours peut être un moyen de rester à flots sans que cela ne demande trop de temps.

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