Thomas Moore écrivait “La terre n’est pas une plateforme pour l’humanité, c’est un être vivant. Sa santé est notre santé.” Alors qu’en est-il de la situation et de l’effet des différentes initiatives sur l’environnement en 2024 ? Regardons de plus près cette question à travers les COP.
Diagnostic de la situation mondiale actuelle :
Le bilan mondial est sans appel. L’été 2023 fut le plus chaud avec des températures record, 53° aux Etats-Unis. En Antarctique, 6°C ont été mesurés, ce qui n’était jamais arrivé auparavant. La hausse des températures ne concerne pas seulement les continents mais également les océans, une canicule marine a été enregistrée dans l’océan Atlantique. En France, l’hiver a commencé tardivement mais les populations subissent maintenant plusieurs catastrophes, inondations, tempêtes, vagues de froid importantes. L’ensemble de ces éléments montre à quel point les conséquences du changement climatique se font sentir et l’écologie devient un réel sujet d’anxiété pour certains qui ont des difficultés à se projeter dans un avenir si peu prometteur. La santé de notre planète bleue se situe sur une courbe de prévision peu engageante. Différentes organisations ont mis en place des opérations, dont les COP, pour tenter de répondre à cette crise écologique.
Un traitement : les COP ?
Souvent associée à la COP climat, la COP (Conference of the Parties) est le rendez-vous annuel des Etats, collectivités territoriales et scientifiques. Celle-ci est la plus connue mais il en existe d’autres, comme la COP de la convention sur la biodiversité. La réunion des 196 Etats parties de la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique s’est regroupée pour la première fois en 1995. Elle fait suite à la signature de la convention et constitue l’organe de gouvernance de celle-ci. Toutes les éditions ont un but commun : renforcer les engagements pris en termes de protection de l’environnement et évaluer le degré d’application de ces cadres d’action.
Opérations efficaces ?
Certaines COP ont connu plus de retentissement que d’autres dans la vie politique et écologique mondiale. En tête du classement, on pense tous aux “accords de Paris” de la COP21. Ces accords ont marqué un tournant dans les prises de décision écologiques internationales en définissant une échelle qui sur laquelle se basent les compte-rendus du GIEC. Lors de l’édition de cette COP, des objectifs précis ont été fixés, notamment celui de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C supplémentaires jusqu’à 2100. Dans les faits, si ces ententes sont essentielles, elles paraissent difficiles à respecter au regard des évolutions climatiques. En effet, en 2022 la température moyenne mondiale dépassait déjà d’un degré la température moyenne pré-industrielle.
Nous pouvons également noter que dès la troisième édition des COP, des accords historiques furent conclus tels que le protocole de Kyoto. Il a défini une répartition des engagements basée sur la différence historique de responsabilité entre les pays industrialisés et les pays en développement. Il s’illustre par la mise en place de différents moyens d’action pour chaque catégorie, une réduction des émissions pour les pays industrialisés et une aide à un développement responsable pour les pays en voie de développement.
Aujourd’hui ? Quelle portée pour les COP ?
La 28ème édition de la COP s’est déroulée en 2023 à Dubaï. Le lieu choisi peut poser question, Dubaï n’étant pas un modèle de transition et de sobriété énergétique. Rappelons-nous que cette ville des Emirats Arabes Unis souhaite créer une ville ex-nihilo, NEOM, et accueillir les JO d’hiver. Bien que l’on enregistre des températures inférieures à 0 dans le lieu sélectionné, les précipitations ne sont pas garanties. Quoi qu’il en soit, la conclusion de cette dernière réunion était de réussir une transition rapide, juste et équitable. Pour ce faire, l’ensemble des participants ont décidé d’une augmentation du financement climatique, d’un apport d’aide aux pays pour appréhender les changements climatiques ainsi que d’inclure les gouvernements ainsi que les entreprises et associations à collaborer. A observer si les changements sont au rendez-vous et ne restent pas au stade d’écrits qui seront ensuite classés.
La Plume
