DDAY : Osez la femme tech !

DDAY : Osez la femme tech !

Assises de part et d’autre de la grande table salle Raymond Aron, Lina, Mathilde et Karine, fortes de leurs convictions, ont un message à faire passer : les femmes, encore trop peu nombreuses dans le secteur du numérique, ne doivent pas avoir peur de tenter l’aventure du digital ! Elles doivent avoir conscience de leurs capacités et confiance en elles.

 

Le numérique, c’est une branche épanouissante pour les femmes. Il permet d’accéder à différents secteurs d’activités : la mode, la banque,… On peut tout faire, disent-elles. Le digital valorise les femmes et leur offre de nouvelles opportunités : constitution de réseaux professionnels efficaces, apport de leurs idées grâce à la mise en place de plateformes collaboratives dans les entreprises,…Le digital permet aussi de faire faire à la machine ce que l’on n’a pas envie de faire en dégageant ainsi du temps pour se consacrer à l’humain, c’est l’humain dans le big data, souligne Karine. Et puis, une femme dans un secteur comme l’informatique, c’est rendre lisible un secteur masculin au public féminin tout en rapportant de nouveaux clients à l’entreprise.

 

Pourtant, le portrait robot de l’entrepreneur dans le secteur du numérique, c’est un homme de moins de trente ans avec un bac+5. Les femmes, elles, ne représentent que 15% des créateurs de starts-up tech.

 

Mathilde, développeuse, CTO chez SoFizz et co-fondatrice de Duchesse France, constate qu’il est encore difficile de combattre le stéréotype de l’homme ingénieur mais Lina, enterprise sales executive chez Mailjet, au parcours scolaire littéraire, tempère « Les mentalités changent ! ». Sous l’impulsion de Karine, experte digital et en assurances chez Allianz France, toutes les trois reconnaissent qu’il faut encourager les femmes à s’engager dans les sciences. Il est nécessaire de soutenir l’éducation nationale et les initiatives comme « Girls in Tech » qui sensibilisent les jeunes filles des collèges et lycées à suivre des voies techniques et scientifiques. Karine ajoute qu’il faut aussi convaincre les mères trop souvent enfermées dans un univers traditionnel où leur fille doit exercer un métier sans prise de risques et plutôt féminin.

 

De même, ce n’est pas toujours facile d’évoluer dans un monde majoritairement masculin, il faut se doter d’une bonne dose de détermination et de volonté. L’entreprise doit aussi avoir envie d’embaucher des femmes et partir à leur recherche. D’ailleurs, le modèle de l’entreprise, lui-même, devrait être repensé afin de prendre en compte le mode fonctionnement féminin et être ainsi davantage mixte.

 

Malgré cela, nos trois invités ont de beaucoup d’espoir. La nouvelle génération est née avec un smartphone dans la main, les femmes de demain ne devraient pas être effrayées par la technologie, soutient Mathilde. Et puis, votre génération, innove, elle est pleine de vie et souhaite aller de l’avant, ajoute Lina.

 

La mixité ce n’est pas qu’un problème de femmes, c’est une question sociétale dont tout le monde peut se saisir. Comme le fait remarquer l’un des membres de l’assistance, il y a une trentaine d’années, c’était la même chose dans le secteur juridique qui a bien fini par s’ouvrir aux femmes !

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