Lancée le jour même la rentrée, la course aux associations bât aujourd’hui son plein pour les quelques 900 nouveaux dauphinois. Avec 34 associations reconnues par l’établissement, le choix est large, mais la concurrence aussi. Assaillis de toutes parts par des associations à la recherche de chair fraîche, attaqués à coup de tracts, poursuivis par des membres plus motivés que jamais, les L1 ont pu découvrir la riche vie associative dauphinoise ainsi que son ambiance si réputée.
Cependant il ne faut pas se fier à ce combat effréné des associations pour séduire ; c’est avant tout aux premières années que reviendra la dure tache de convaincre. Comme il a dû être répété quelques centaines de fois en ces premières semaines de rentrée: « ton asso c’est d’abord ta famille ». Une famille que l’on choisit, et qui nous choisit. Entrer dans une association apparaît comme un passage obligé de la vie étudiante, mais ce n’est pas si simple que cela.
Une fois la frénésie de la rentrée terminée vient la « douce » période du recrutement. Oui, recrutement. Que ce soit avant le WEI ou après, sous forme d’un simple entretien ou avec toute une fiche de candidature à préparer et un CV à rendre, le recrutement des associations est une étape à franchir. LE rite de passage pour tous les L1. Et il faut avouer qu’entre les épreuves écrites et orales, entrer dans une association semble parfois plus difficile que d’entrer à SciencesPo.
Les témoignages des premiers candidats sont unanimes : pour un L1, convaincre un groupe d’étudiants inconnus qu’il pourra devenir leur meilleur ami et qu’il est fait pour une association dont il ignorait l’existence il y a encore un mois, ce n’est pas si simple. Aux questions farfelues vient s’ajouter la célèbre minute de gloire, moment de toutes les surprises se voulant le reflet d’une créativité toujours plus développée des candidats. « On m’a demandé de vendre du Tabasco à une personne allergique au Tabasco » raconte une étudiante en souriant, pendant qu’un peu plus loin un de ses camarades se vante de son entretien qui n’était « qu’une simple formalité ». Point commun à tous les candidats, une détermination en béton et l’envie de « vivre pleinement son expérience étudiante ».
C’est donc plus motivés que jamais et prêts à démontrer à leurs ainés que la relève est assurée que les L1 abordent la saison des recrutements. Après tout, il paraît que le jeu en vaut la chandelle et qu’une fois intégré dans l’association quelle qu’elle soit, l’effort de la sélection sera vite oublié.
Allez, encore quelques jours avant de faire place à plusieurs années de folie au sein d’une nouvelle famille haute en couleurs. Affaire à suivre.