Six mois de stage à Tokyo chez LVMH Cosmetics : mon expérience
Source: La Plume

Six mois de stage à Tokyo chez LVMH Cosmetics : mon expérience

 

Si revenir à Dauphine a quelque chose de jouissif pour certains, la rentrée représente néanmoins un événement douloureux dans la vie de beaucoup d’étudiants, marchant à reculons vers Porte Dauphine. Ayant passé l’année 2022-2023 à l’étranger pour mon M1 au Magistère de Sciences de Gestion, cela fait presque un an que je n’avais pas mis les pieds à Dauphine. Je vais vous partager ci-après mon expérience de stage à Tokyo chez LVMH Cosmetics qui a eu lieu de janvier à juin 2023.

 

Pourquoi ce stage ?

Tout d’abord, ce qui m’importait était de faire mon stage à Tokyo : franco-japonaise ayant grandi en France, je voulais absolument vivre une expérience professionnelle à Tokyo, ma ville natale. Cependant, je cherchais une FMN française implantée là-bas et non une entreprise japonaise, la culture du travail japonaise faisant peu cas de l’équilibre entre les vies privée et professionnelle et accordant beaucoup d’importance à la hiérarchie. Enfin, j’avais une appétence pour le secteur du luxe.

Concernant la manière dont j’ai trouvé mon stage, elle me surprend encore puisque c’était via Facebook. Après avoir fouillé les sites d’emplois et d’entreprises, et commencé à abandonner l’idée de faire mon stage à Tokyo (j’avais même candidaté pour un poste au Costa Rica), j’ai créé une publication sur la communauté des Français de Tokyo sur Facebook. Un ami de ma future manager m’a mise en relation avec celle-ci, et après trois entretiens j’ai été retenue pour être stagiaire en prévisions des ventes chez LVMH Cosmetics à Tokyo, une structure qui soutient dans leurs logistiques différentes maisons de parfumerie et de cosmétique du groupe (dont Parfums Christian Dior (PCD), Givenchy, Kenzo et Guerlain).

 

Contenu de mon stage

Mon stage comportait deux volets : un volet opérationnel et un autre de gestion de projets. Concernant le premier, il s’agissait de soutenir les activités des chargées de prévisions pour les différentes maisons soutenues par LVMH Cosmetics, et de gérer la distribution des produits PCD en tension vers les boutiques physiques. 

En termes de gestion de projets, celui sur lequel j’ai passé la majeure partie de mon temps consistait en l’amélioration du processus de prévisions des ventes et d’approvisionnement d’une certaine catégorie de produits. J’ai créé un modèle permettant de plus facilement voir les tendances de consommation des prévisions et le roulement des stocks en utilisant plusieurs bases de données grâce à Power Query.

J’ai beaucoup aimé mon stage car il y avait un réel enjeu business : les prévisions des ventes affectent l’activité dans son ensemble car elles sont à l’origine des plans de production et des budgets, et leur précision est cruciale pour éviter les risques de sur-stockage et de rupture de stocks. D’autre part, j’ai pu renforcer ma maîtrise de Power Query et de Power Bi.

 

Environnement et conditions de travail

Il y avait pas mal d’employés étrangers chez LVMH Cosmetics (quelques 20%). La moitié d’entre eux ne parlaient pas japonais mais cela ne posait pas de soucis car les employés japonais maîtrisaient un anglais professionnel. Au quotidien, je travaillais en anglais, en français et en japonais. 

Il y avait aussi de nombreux stagiaires japonais, étrangers et de Français en VIE dans les maisons LVMH, ce que j’ai trouvé sympathique en tant que stagiaire.

Pour ce qui est des conditions de travail, mon contrat était de 37,5 heures par semaine avec quelques heures supplémentaires, et ma rémunération mensuelle tournait autour de 130 000 yens par mois (environ 900 euros). Cela me permettait de vivre décemment ,le coût de la vie à Tokyo étant moins élevé qu’à Paris.

Enfin, j’aimerais partager quelques détails qui m’ont surprise à mon arrivée : il y avait des parfums Dior disposés dans les cabines de toilettes des bureaux comme des sprays, et il y avait aussi un réfrigérateur à vin dans l’open space.

 

Pour conclure, j’ai adoré vivre à Tokyo et faire ce stage. J’ai découvert le domaine de la supply chain qui correspond bien à mon profil analytique. Pour ceux qui envisagent de faire un échange, un stage ou un VIE au Japon, je vous conseille d’apprendre le japonais car c’est essentiel dans la vie quotidienne !

 

La Plume

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