La Bulle NBA : “A Whole New Game” qui limite la casse

La Bulle NBA : “A Whole New Game” qui limite la casse

Alors que le monde du sport était frappé de plein fouet par la pandémie de Covid-19, les responsables des grandes Ligues internationales ont dû rivaliser de créativité pour finir leur saison. La Bulle NBA d’Orlando a particulièrement marqué les esprits. Quel bilan tirer de ces quelques mois des plus inattendus ?

Au pays de Mickey, les dollars pleurent

La National Basketball Association a fait partie des premières ligues sportives à mettre en pause sa saison en mars dernier, alors que Rudy Gobert (Utah Jazz) se révélait positif au coronavirus. Il revenait alors à Adam Silver, commissaire général de la Ligue, de trouver une solution. C’est ainsi que la « Bulle d’Orlando », située à Disney World, est née. Alors qu’elle a rendu son verdict, couronnant Lebron James (LA Lakers) et ses coéquipiers le 11 octobre, il est légitime de se demander : a-t-elle suffi ?

172. C’est le nombre de matchs qui se sont déroulés dans l’antre de Mickey. Pour organiser ces 172 rencontres, la Ligue a dû investir 180 millions de dollars. C’est un peu plus de 25 % du montant des pertes liées à l’annulation des matchs de saison régulière, soit 700 millions de dollars (Bill Shea – The Athletic). De plus, les contrats de sponsoring et les audiences TV inquiétaient Adam Silver, à juste titre. Bien que la Bulle ait permis de continuer à diffuser les matchs, l’audience n’a pas nécessairement suivi. Pour les Playoffs, c’est 37 % d’audience en moins qui est recensée.

Cependant, il est fort de noter que plus de 60% des téléspectateurs habituels le sont restés. Les réactions sur les réseaux sociaux ont explosé et les contrats de sponsorings ont pu être respectés.  Au final, la Bulle a permis de limiter la casse et la prévision des 1,5 milliard de pertes a été évitée.

Lebron James et Anthony Davis : le duo gagnant des Lakers

Lutte raciale et non-respect des règles : une bulle pas tout à fait hermétique

D’un point de vue sportif, la Bulle a aussi connu ses rebondissements. Dès la reprise, la Grande Ligue soutient le mouvement visant à lutter contre les discriminations raciales en inscrivant « Black Lives Matter » sur ses parquets. Début septembre, Jacob Blake reçoit 7 balles dans le dos de la part d’un policier à Kenosha. C’est l’incident de trop pour les joueurs qui, à l’initiative des Bucks de Milwaukee, boycottent les matchs. Les rencontres reprendront quelques jours plus tard, non sans avoir fait couler de l’encre et affirmer la position des joueurs et de la Ligue concernant le sujet des discriminations raciales.

De plus, la réussite de la Bulle repose sur une discipline sanitaire irréprochable des membres. Ceux-ci sont régulièrement testés et un cas positif remettrait en cause toute l’idée de la Bulle. Certains joueurs ont cependant eu besoin de changer d’air, en enfreignant certaines règles. C’est le cas de Lou Williams (LA Clippers) qui, alors qu’il était autorisé à sortir pour se rendre à un enterrement, a été remarqué dans un strip-club. L’isolement obligatoire avant de retourner dans la Bulle lui sera alors rallongé de 10 jours, l’empêchant d’assister à certains matchs de son équipe.

Il serait cependant faux d’affirmer que la Bulle est un échec. L’organisation a été une réussite et aucun cas positif n’a été déclaré. De plus, le parcours inattendu du Heat de Miami a pimenté cette saison avant qu’ils ne s’inclinent face aux Los Angeles Lakers lors des NBA Finals. Bien que l’ambiance propre aux matchs de basket n’eût pas été présente, les fans de NBA ont pu se réjouir des affiches proposées. La saison la plus longue de l’histoire de la Ligue nous réservait donc bien des surprises.

MARIE Marc-Adrien, L3 MGO

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