Mardi 29 mars, c’était le D-Day à Dauphine ! Cette journée de l’entrepreneuriat a démarré avec une table ronde dont le thème était « Femmes et Startup ». Etaient présentes à cette occasion Marie Schneegans, fondatrice de NeverEatAlone, Nilouphar Vossough, co-fondatrice de Fotonower, Laeticia Grail, fondatrice de MyBlee Math, Catherine Abonnenc, secrétaire général de Femmes Business Angels, et Emmanuelle Larroque, fondatrice dirigeante de Social Builder.
Le financement de sa startup
Les jeunes femmes ont abordé au cours de cette table ronde le thème du financement de sa startup. Toutes ont été d’accord pour dire que la recherche de financements était un véritable « parcours du combattant ». La levée de fonds – qui est l’acte par lequel une entreprise se finance auprès de personnes autres que des organismes de crédit – n’est pas la solution miracle. Selon Catherine Abonnenc, ce n’est pas une nécessité ; on s’expose en effet à ne plus être maître à bord. Les financements privés peuvent suffire au début, comme le montre l’exemple de NeverEatAlone, startup qui n’a toujours pas levé de fonds.
Est-ce un handicape d’être une femme pour créer sa startup ?
Pour les startupeuses présentent, il n’y a aucune différence entre gendre pour créer une startup. Ainsi la phase de financement est aussi difficile pour un homme qu’une femme. Catherine Abonnenc estime même qu’être une femme est un avantage car cela permet de se différencier dans un monde encore largement masculin : seul 15% des créateurs de startup sont des femmes rappelle Emmanuelle Larroque. Toutefois, une femme devrait faire encore plus les preuves du projet et doit veiller à se projeter à long terme dans son projet. Mais aujourd’hui, 56% des diplômés du supérieur sont des femmes, quand on sait qu’ils représentent la majorité des startupeurs, on imagine que les femmes vont peu à peu s’imposer dans le milieu !
Peut-on réussir sans se faire incuber ?
Un incubateur donne accès à un réseau important, il permet d’ouvrir des opportunités et de s’insérer dans un écosystème professionnel particulier. C’est également un atout dans la recherche de locaux. Etre incubé est également gage de crédibilité pour accéder à des financements de la Banque Publique d’investissement. Néanmoins, si les startupeurs ont un réseau et de l’expérience, il n’est pas nécessaire de se faire incuber pour réussir selon Laeticia Grail (qui ne l’a pas été).
Faut-il partager ses bonnes idées quand on veut créer une startup ?
Si vous avez une bonne idée, parlez-en autour de vous ! Voilà le mot d’ordre donné par toutes ces jeunes entrepreneuses. Pour Emmanuelle Larroque, l’aventure entrepreneuriale est avant tout une aventure avec les autres, c’est donc important de tout de suite en parler à son entourage. Nilouphar Vossough va dans le même sens : les remarques des autres nourrissent le projet selon elle.