Le magistère BFA (Banque Finance Assurance)

La Plume : Pour commencer, pouvez-vous expliquer ce qu’est le magistère BFA ?

Louis Bidou-Messein : Avant de revenir sur le magistère BFA il me semble indispensable d’expliquer à quoi fait plus généralement référence un magistère. En fait, il s’agit d’une formation sélective qui s’étend sur trois années et qui débute à l’issue de la deuxième année d’étude universitaire. Dans le cadre de Dauphine, un magistère  débute donc l’année suivant le DEGEAD 2. Ce type de cursus engage l’étudiant dès la troisième année d’étude dans un secteur bien défini. Il en existe trois à Dauphine : le magistère CCA, le magistère de gestion et le magistère BFA. L’idée est d’introduire des formations d’excellence à l’université qui attirent les meilleurs profils, demandent beaucoup de travail et un investissement constant mais qui assurent en contre partie une bonne image sur le marché du travail.

Concernant le magistère BFA, il s’agit pour les deux premières années d’une formation généraliste en finance avec en dernière année une spécialisation possible en finance de marché ou finance d’entreprise, avec également la possibilité de se spécialiser dans le conseil ou l’audit. Le magistère BFA donne par ailleurs la possibilité d’avoir chaque année un double diplôme : le diplôme du magistère qui s’ajoute à un diplôme « ordinaire », de licence puis de master. 

BFA-logo

La Plume : Quel est le profil des étudiants recrutés pour ce magistère ?

L. B-M : Comme dit précédemment, l’accès au magistère BFA est sélectif. Toujours est-il que cette sélection n’est pas aussi compliquée que ce que l’on peut entendre. Je m’explique : en cours de deuxième année, celui qui est intéressé par ce magistère doit déposer un dossier (N.B. le moment des dépôts de dossiers arrive dans les prochains jours pour cette année). Par la suite, ce dossier, constitué des notes de la première année et d’une partie de la deuxième, va être examiné. La procédure de dépôt de dossier est relativement simple et il ne faut pas hésiter à le faire. A cause de l’autocensure, il n’y a pas tant de dossiers que cela qui sont déposés. De plus, les dauphinois ont l’avantage d’avoir un dossier plus fiable : les examinateurs savent par exemple ce que vaut un 14 à Dauphine mais pas forcément ce que vaut cette même note à ASSAS ou à la Sorbonne. Les candidats admissibles seront invités à passer courant juillet  deux entretiens oraux : un entretien de personnalité en anglais et un entretien de motivation avec le président de la filière et un professeur influent du magistère. Pour être honnête, une personne ayant maintenu un 14 de moyenne en DEGEAD 1 et 2 est pratiquement sûre d’intégrer le magistère mais une personne qui a un peu moins et qui a fait par exemple le CEJ (cursus juridique) peut se voir accepter, tout comme une personne extrêmement motivée.

La Plume : Concernant les échanges à l’étranger et les stages, comment se déroulent-t-ils au magistère BFA ?

L. B-M : D’abord il faut savoir que même si les réponses aux demandes d’Erasmus pour la troisième année arrivent avant celles pour le magistère BFA, cela ne vous empêche pas de postuler aux deux et de refuser par la suite un Erasmus si vous êtes pris au magistère. En outre, faire un magistère ne signifie pas renoncer à une expérience internationale ; celle-ci a lieu en dernière année de magistère, car la formation prône l’idée qu’il faut une certaine maturité pour pouvoir partir suivre des cours solides à l’étranger, afin de faire de cette expérience un atout tant sur le plan social et humain que sur le plan professionnel. De plus, les partenariats se font avec des universités étrangères d’excellence tel que la LES (the London School of Economics and Political Science)  à Londres qui se dispute la place de meilleure Business School européenne avec HEC, la McGill University à Montréal ou encore les célèbres universités de Washington, Pittsburgh, Toronto et Milan. Cette liste est bien sûr non exhaustive sachant que le service des relations internationale à Dauphine compte plus de 70 universités partenaire rien qu’aux Etats Unis.

En ce qui concerne les stages, il faut savoir que le magistère BFA est également une formation professionalisante, qui offre de 12 à 24 mois de stage aux étudiants. Il prévoit 3 mois de stages en première année, 5 mois en deuxième année ainsi qu’un stage de fin d’études. De plus, nombreux sont les étudiants qui font une année de césure avec un  long stage de mi-parcours pour un an supplémentaire d’expérience. Les sociétés qui recrutent les étudiants nous sont fidèles, on compte parmi elles  les banques HSBC, la Société Générale ou le Crédit Agricole ; les sociétés Mazars, J.P. Morgan, Rothschild… la liste est longue.

La Plume : A quel type de carrières le magistère BFA forme-t-il ?

L. B-M : Généralement, les anciens du magistère sont des praticiens dans la finance ou dans la banque. Mais certains se sont également tournés vers l’entreprenariat, d’autres sont devenus professeurs, ou d’autres encore font du conseil financier dans des boutiques de fusion acquisition ; le panel est large. Les carrières sont, de plus, tant nationales qu’internationales ; une bonne majorité des anciens du magistère se sont établis à Londres –nous allons d’ailleurs aller très prochainement à leur rencontre pour explorer leur nouvelle vie londonienne-, mais également en Asie ou aux Etats Unis.

BFA-Dauphine

La Plume : Le BFA, c’est également une vie associative bien remplie, n’est-ce pas ?

L. B-M : Oui effectivement, le BFA, c’est aussi une association très dynamique. Tout étudiant qui entre au BFA est membre de l’association et nous organisons de nombreux projets pour promouvoir l’image du magistère à l’intérieur de Dauphine et au-delà. Pour que chacun se fasse une idée, nous organisons trois cocktails professionnels : l’un avec des représentants de la finance de marché, un autre avec des représentants de la finance d’entreprise et un dernier avec des représentants du conseil et de l’audit. Ces rendez-vous sont l’occasion de rencontrer des anciens du magistère mais également nos partenaires fidèles. Ils permettent également aux étudiants d’avoir une idée plus précise de ce qu’ils veulent faire plus tard. Certaines entreprises nous accueillent aussi durant l’année au sein même de leurs locaux pour un petit déjeuner.

Mais le BFA c’est aussi des rencontres moins sérieuses : un weekend end d’intégration et une semaine au ski qui créent un véritable esprit de promotion. En fait, la formule du magistère permet de partager 3 années de sa vie avec les mêmes personnes et d’avoir le temps de construire des liens solides.

La Plume : Pour finir, quels sont les événements prévus sous peu relatifs au magistère BFA ?

L. B-M : Deux rendez-vous importants sont à noter. D’abord tous les étudiants du magistère BFA seront présents le 22 février au forum des masters, prêts à répondre à toutes vos questions. Ensuite, le 20 Mars, à partir de 18h30 aura lieu à Dauphine, en salle Raymond Aron, un événement sur le thème de la finance de demain, la finance de marché dans l’économie d’après crise. Cet événement sera notamment introduit par le président de notre université Laurent Batsch et se fera en présence de Pascal Quiry, co-auteur du célèbre livre de finance d’entreprise Vernimmen, ainsi que de nombreux représentants des sociétés partenaires. On vous y attend nombreux.

Pour tous renseignements complémentaires, il vous est possible de venir nous rencontrer en P302 ou de nous poser toutes vos questions par mail à l’adresse : bureaumbfa@gmail.com.

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