Avec le départ de Tony Parker cet été, la France perd un poids lourd en NBA. Cependant, le meneur des Spurs n’était pas le seul représentant de l’Hexagone dans la Grande Ligue. Parmi les Frenchies les plus connus, on peut citer Rudy Gobert ou Evan Fournier, ainsi que des pépites comme Sekou Doumbouya et Timothé Luwawu-Cabarrot. Retour sur les tauliers de la NBA, à la française.
Des cadres déjà bien ancrés
Parmi les 107 joueurs étrangers en NBA, seulement 8 sont français en 2019. Pourtant, ils savent se faire remarquer. Certains Frenchies se sont fait un nom et sont maintenant des figures incontournables du basket. C’est le cas de Rudy Gobert, qui, en Juin 2019, a été élu pour la deuxième saison consécutive Defensive Player Of the Year (DPOY) devant l’immense Giannis Antetokounmpo. Le joueur des Jazz peut se prévaloir de faire partie du cercle très restreint des doubles gagnants de ce trophée et pourrait même espérer rejoindre le cercle encore plus privé de ceux l’ayant gagné 3 fois mais ceci, seul l’avenir nous le dira.
D’autres français ont fait leurs classes en NBA. Dernièrement, on a d’ailleurs pu retrouver un cadre des Charlotte Hornets lors du NBA Paris Game. Il est bien entendu question de Nicolas Batum. Même si les saisons compliquées s’enchaînent pour le joueur de 31 ans, il est évident qu’il est un modèle pour bon nombre de jeunes français rêvant d’une carrière en NBA.
Evan Fournier (Orlando Magic) ou encore Franck Ntilikina (New York Knicks) complètent cette liste non-exhaustive des français s’étant bien intégrés dans la ligue nord-américaine.
Une relève assurée
Les espoirs du basket français ne manquent pas non plus. Il était question juste au-dessus de Franck Ntilikina. Même si l’on peut affirmer qu’il s’est fait sa place en NBA depuis 2 ans maintenant, le joueur n’est âgé que de 21 ans. Son entrée dans la ligue marquait déjà un nouveau record puisqu’il est le Français le plus haut drafté de l’histoire (8ème position en 2017). Il n’est pas le seul à faire les beaux jours du basket français puisque deux autres potentiels exceptionnels se sont fait ressentir avec Sekou Doumbouya (Detroit Pistons, 19 ans) et Timothé Luwawu-Cabarrot (Brooklyn Nets, 24 ans).
Sekou a lui aussi marqué l’histoire de la ligue en devenant en Janvier 2020, le deuxième joueur le plus jeune à avoir inscrit 24 points ou plus avec 75% de réussite lors d’un match. Le seul ayant réalisé cet exploit plus jeune n’est nul autre que Kobe Bryant.
Quant au joueur des Nets, il a su se rendre intéressant lors de ses sorties de bancs et a décroché récemment un contrat de plusieurs années chez la franchise new-yorkaise, ce qui change du two-way contract.
Le prestige de la formation à la française
Si l’on observe des régularités dans le nombre de Français en NBA au fil du temps, cela peut s’expliquer par la renommée de la formation donnée aux jeunes joueurs de basket en France et particulièrement à l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance). En effet, les plus grands noms du basket tricolore sont passés par cet institut. C’est le cas, entre autres, de Tony Parker et de Boris Diaw.
Ce que l’on reconnaît aux joueurs français, c’est leur capacité à être tournés vers l’équipe. Cela peut s’expliquer par le fait que, contrairement aux USA ou au Canada où le basket se joue principalement en milieu urbain, le basket en France est plus développé dans les milieux ruraux. D’un point de vue sociologique, la campagne est plus sujette à l’expression du collectif que la ville. Les street, stades où se retrouvent les jeunes, sont alors le miroir d’un groupe et non pas d’une primauté de l’individu.
C’est de ce point de vue que les basketteurs français peuvent être intéressants pour les franchises américaines et peuvent se distinguer dans la masse de joueurs cherchant à rejoindre la prestigieuse ligue.
MARIE Marc-Adrien, DEGEAD 2