Depuis le 8 décembre dernier, Laurent Batsch, président iconique de l’université pendant 8 ans, a été remplacé par Isabelle Huault. Cette professeure en management s’est illustrée notamment grâce à sa volonté de dialogue avec tous les acteurs de Dauphine, et son programme ambitieux, qu’elle a articulé en 3 points essentiels.
L’internationalisation de l’université
Sur ce point, son projet s’inscrit dans la continuité de celui de l’ancien président. Elle souhaite renforcer le rayonnement international de l’université. « Faire de Paris-Dauphine une université à rayonnement international, créative et responsable, pour qu’elle devienne dans son domaine l’une des universités leader en Europe, telle est mon ambition. » Dans sa déclaration, elle explique que dès son investiture, elle souhaite créer un comité de pilotage international afin de mettre en place une stratégie pour le développement à l’international et notamment de définir les zones géographiques à privilégier pour le déploiement à l’étranger.
De plus, la présidente souhaite renforcer les alliances avec les universités à l’étranger pour améliorer la mobilité internationale des étudiants. Ce projet intervient dans le contexte de développement de PSL (Paris Sciences et Lettres) dont Dauphine est un membre fondateur. Mme Huault y voit une opportunité pour améliorer le rayonnement de l’établissement ainsi que son attractivité.
Favoriser la créativité dans tous les domaines d’activité
Un des points clés de son programme concerne « la tradition forte d’innovation » de l’université, qu’elle souhaite préserver et favoriser. Selon ses propos, cela consiste à créer un « écosystème dans lequel l’expérimentation et les initiatives peuvent pleinement se déployer » grâce aux travaux des chercheurs et des étudiants. Elle voit en l’établissement un environnement « favorable au développement des valeurs d’ouverture, de curiosité intellectuelle et des qualités entrepreneuriales des étudiants. » Pour l’aider dans son projet, la nouvelle présidente va nominer un chargé de mission à la transformation pédagogique. Cette transformation vise à améliorer les conditions d’enseignement pour les étudiants. Ainsi, Mme Huault souhaite développer la recherche et l’innovation, deux atouts majeurs de l’université. Cela passe aussi par un soutien à la vie associative, à l’engagement étudiant et à l’accompagnement des projets de création d’entreprises, qui sont une spécificité de la vie dauphinoise. Des consultations régulières des élus étudiants pour la formulation de propositions en matière d’organisation et de fonctionnement vont également être mises en place. Cette volonté de dialogue se traduit aussi par la création, prochainement, d’une Vice-Présidence de la vie étudiante, chargée des relations avec les étudiants.
Une Université responsable
Cet aspect de son programme vient soutenir sa volonté exprimée de privilégier le dialogue avec les différents acteurs de l’université. La nouvelle présidente souhaite mettre en avant l’engagement social de Dauphine qui contribue à une société responsable. Elle désire que les étudiants dauphinois reçoivent une formation étudiante, mais qu’ils deviennent également des citoyens responsables, dans une optique de développement durable. Pour ce faire, Mme Huault propose d’augmenter les interactions avec la société, de favoriser la diversité du public étudiant, et de les former à la responsabilité sociale.
Dans son programme, la nouvelle présidente vise également à améliorer les conditions de travail des étudiants et du personnel de l’université. Son mandat sera témoin de grands travaux de l’université en 2019, qui ont pour objectif de développer l’accès au numérique de l’université et de la rendre plus attractive et compétitive. Cela permettra également d’améliorer les conditions de travail des personnels de l’université. Tout cela en « privilégiant un dialogue social actif », qui est au cœur de l’action de la nouvelle présidente.
C’est donc avec ce projet ambitieux qu’a été élue Mme Huault. Un projet qui s’inscrit dans la continuité de l’ancienne mandature sur certains points, mais qui repose désormais sur une très forte volonté de dialogue avec toutes les parties prenantes de l’université. C’est donc une grande responsabilité que porte notre nouvelle présidente et nous lui souhaitons bon courage dans ses nouvelles fonctions.