Je déteste dire « au revoir ». Ces mots sont empreints d’une certaine gravité, remplis d’une émotion particulière, comme si cette conversation qui s’achève était la dernière. On a alors l’impression qu’on ne va jamais se revoir alors qu’en fait, à ce simple énoncé on prévoit de le faire. Ce syndrome, je le traîne depuis l’enfance. « C’est l’heure de dire au revoir » a signé tour à tour, la fin des teletubbies (diable la référence), des goûters d’anniversaires, des amitiés (puis amour) de vacances ou des dimanches chez mamie. Moment de réunion, on se fait la bise solennellement, geste de la main, coucou jusque dans la voiture, coup d’œil en arrière. Et c’est fini.
On m’a demandé de vous dire au revoir. Insolente et non conformiste je préfère vous dire merci et à bientôt.
Merci. Faire parler la dauphinoise, c’est partager un tas de choses sur lesquelles on se rejoint. C’est se rendre compte qu’on n’est pas seul face aux projets non aboutis et aux désillusions mais qu’on est aussi nombreux à faire vivre l’esprit Dauphine. Que les coups, soient de gueule ou de folie, plus on est à les donner et plus ils sont poignants. On peut écrire l’actualité, la décrypter, mettre en relief des sujets qui nous touchent, qui nous révoltent ou qui nous passionnent, mais pour la faire vivre, on a besoin d’auditeurs réactifs et à l’écoute. Répondre présent c’est permettre, à notre plume maintes envolées, à l’expression de triompher et à notre journal d’exister. Alors merci, de nous avoir non seulement lu mais également inspiré, en espérant que l’été ne vous fera pas perdre -sinon revigorera- votre panache.
A bientôt. Je suis liguée avec Dauphine pour ne pas vous laisser le choix. Que vous le vouliez ou non, si l’année a filé, les vacances s’éterniseront d’autant moins (j’espère que vous me tiendrez pas rigueur de cette piqûre de rappel). Alors avant que vous et moi fassions un break estival, laissez-moi vous donner mes dernières recommandations.
Multitâches, tu seras. Chéri, tu peux combiner stage et fiesta.
Ton portable en pause, tu mettras. C’est ton IPhone qui n’a plus de mémoire, pas ton cerveau. Tu immortalises en photos ce que tu oublies de vivre. Pour cet été, laisse le virtuel se décharger et consomme enfin ta vraie batterie.
La tendance moralisatrice, tu inverseras. Remets à demain ce que tu peux faire aujourd’hui, le monde appartient à ceux qui se lèvent tard, vis avec passion et oublie ta raison.
Et en plus de ça, je ne peux que vous souhaiter, que l’été soit chaud, que l’été soit beau, qu’il soit à l’image de notre vie de dauphinois : festif, coloré, décalé mais surtout intense !
Je déteste dire « au revoir ». Quelques mots ne suffiront pas à conclure un projet dans lequel on a laissé beaucoup d’énergie, au sein duquel on a scellé des amitiés éternelles, pour lequel on s’est investi avec passion. Mais quand tu tournes une page tu ne fermes pas le livre. Je me trompe ? Je vous laisse méditer le temps de l’été, et ce sera déjà l’heure de se retrouver. Notre success story, à nous, est loin d’être terminée.
Sur ce, merci et à bientôt.