Five Minutes for Her

Five Minutes for Her

Le samedi 2 Février se tenait au Zénith de Paris le dernier concert du groupe français Her. Le groupe, marqué par la disparition de l’un de ses fondateurs, s’est terminé par un important message d’espoir, délivré à tous les fans présents. Retour sur une soirée forte en émotions.

 

En 2015, alors que le groupe The Popopopops se sépare, deux de leurs membres, Simon Carpentier et Victor Solf, meilleurs amis depuis le lycée, forment leur propre groupe. Sobrement nommé Her, pour « la féminité et la sensualité » mises en avant dans leurs chansons, le groupe se fait peu à peu connaître avec We Choose et surtout Five Minutes, utilisé par Apple pour la promotion de l’iPhone. Leur premier EP, Her Tape #1, sort début 2016. Le style soul, avec des influences électro et hip-hop se fait ressentir dès les premiers morceaux.

Simon Carpentier (dessus), et Victor Solf (dessous). 

 

Un groupe marqué par la tragédie

Le groupe est toutefois confronté au cancer de Simon. Il n’est révélé qu’en Juillet 2017, quand Simon n’est plus en mesure d’assurer les concerts aux côtés de Victor. Alors qu’ils travaillaient sur leur premier album, Victor annonce le 15 Août 2017 que Simon n’a pas survécu à sa maladie, et que sa voix s’est éteinte à l’âge de 27 ans.

Si le décès de son ami et camarade de scène l’a profondément marqué, Victor continue d’assurer la tournée. Afin d’honorer son « devoir de mémoire » pour son ami, il finit l’enregistrement de leur album, qui sort en mars 2018. Simplement intitulé Her, il rend hommage au défunt co-fondateur, dans des morceaux tels que For Him ou On & On, en featuring avec Roméo Elvis et AnnenMayKantereit.

Si Victor veut emmener Her le plus loin possible, celui-ci ne cache pas la fin du groupe une fois la tournée finie. Préférant continuer une carrière solo, il annonce que le concert du 2 Février 2019, au Zénith de Paris, sera le dernier pour Her, quatre ans après la formation du duo.

 

Un concert sous le signe de l’espoir

Le concert a commencé par la première partie, assurée par Ivan Dorn, un chanteur Ukrainien. Si l’annonce de l’artiste a laissé certains fans sceptiques (j’en fais partie), le pari fut réussi. Avec sa musique électro et Google Traduction pour parler en français au micro, la foule était enjouée et amusée par la prestation du chanteur, avec qui Victor a déjà signé une collaboration.

Après cette mise en bouche, l’arrivée des musiciens a ému tout le Zénith, complet pour l’occasion. Victor a commencé, face au public, par une de ses premières chansons avec Simon, We Choose. Si l’émotion était présente pour son dernier concert avec Her, il s’est montré plus déterminé que jamais sur scène. Le chanteur a enchaîné les morceaux, entrecoupés d’hommages à Simon, mais aussi à toutes les personnes qui lui ont permis de tenir le coup dans son projet. Le spectacle a alterné entre moments explosifs, avec des titres comme Icarus ou Wanna Be You, et les chansons plus calmes, à l’image d’Union, avec les traditionnels flashs de téléphone allumés, et Blossom Roses, pendant laquelle le public a fredonné en cœur les « Sweet Lover, Keep loving » avec Victor. Bien que l’évènement marque la fin de Her, le chanteur était ravi et fier du chemin accompli depuis 4 ans.

Si le concert semblait fini après une version longue de Five Minutes, les musiciens sont revenus, pour deux rappels. Le premier, pour jouer Her et Quite Like, deux des premières chansons écrites par le duo, le second pour jouer Good Night. Ce morceau est le dernier à avoir été enregistré avec Simon de son vivant. Les paroles évoquent le combat face à la maladie, vécu par le groupe. Marqué par la phrase « Don’t lose hope » (ne perds pas espoir), il conclut le long chemin effectué par le duo, et celui de Victor, après la disparition de Simon.

Her, lors du concert le 2 Février, au Zénith

 

Léandre Bierré, L3 GBD Mannheim

Laisser un commentaire

Fermer le menu