Théo Curin, une carrière sur mesure

Théo Curin, une carrière sur mesure

Quand il s’agit de sport, il y a toujours cet individu qui se trouve des excuses pour ne pas en faire, celui qui connait bien mieux les mesures d’inscription à la salle de Dauphine que la salle en elle-même. Alors que ce syndrome prend de plus en plus d’ampleur, certains nous épatent au contraire par leur détermination et leur force de caractère. Aujourd’hui, il s’agit de vous présenter une personne différente des autres. Au-delà d’un sportif de haut niveau, au-delà d’un modèle, l’homme dont je vais vous parler incarne bien cette persévérance. Lui, ne se considère pas « comme un exemple », mais « juste comme quelqu’un qui a su ne pas abandonner ». Une chose est sûre : son histoire vaut la peine d’être racontée.

Théo Curin est un tout jeune sportif d’à peine 18 ans. S’il n’est que peu connu par le grand public, dans la famille de l’handisport, Théo est une référence. À son jeune âge, il peut déjà se narguer d’être deux fois vice-champion du Monde de natation handisport en 100 mètres et en 200 mètres nage libre et vice-champion d’Europe en 200 mètres nage libre. Alors qu’il atteint déjà les sommets, nous sommes en train de bégayer devant notre compta. Seulement, l’heure n’est pas à la lamentation. À l’instar de majorité des sportifs handicapés, sa destinée, il l’a provoquée et il ne doit rien à la chance.

 

De sa maladie aux podiums, quel est le parcours de ce jeune prodige ?

Théo est né totalement valide. Cependant, à l’âge 6 ans, on lui diagnostique une méningite. Les médecins sont alors contraints de lui amputer les quatre membres. Dès lors, il va devoir trouver des modèles et des aspirations particulières pour s’épanouir. Le jeune athlète trouvera son leitmotiv à l’occasion de sa rencontre avec Philippe Croizon. En effet, le premier homme amputé des quatre membres à avoir traversé la manche donna des idées à notre nageur en herbe. C’est ainsi que nait sa passion pour la natation. Il est très vite détecté comme un potentiel à talent. Des hôpitaux, il passe rapidement aux centres de formation et sa carrière internationale débute en 2015 avec les championnats de monde de natation handisport à Glasgow. Le reste, pas la peine de vous le raconter.

En définitive, bien plus qu’un sportif que l’on aimerait imiter, Théo semble plutôt être un homme à qui l’on voudrait ressembler. Lorsque l’on a lâché Théo dans le grand bain, très jeune et avec ses difficultés, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne s’est pas noyé.

Guillaume Lalau, DEGEAD 2

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