Jeux Olympiques Paris 2024 : en maillot dans la Seine ? 

Jeux Olympiques Paris 2024 : en maillot dans la Seine ? 

Bronzer sur les quais de Seine et pouvoir y plonger, le rêve de tout parisien. Le réaliser semble désormais possible grâce à une promesse d’Anne Hidalgo, maire de Paris. La Seine sera propre et la baignade autorisée d’ici 2024. Avec comme idéal, le déroulement de certaines épreuves des Jeux Olympiques dans le fleuve. Alors, folie ou audace ? 

Jusqu’en 1913, les berges parisiennes de la Seine rivalisent avec les stations de Vichy et d’Évian. Mais nager dans le fleuve aujourd’hui semble irresponsable et dangereux. Voire même illégal puisque l’on risque une amende de 15 euros en cas de baignade non autorisée. Alors pourquoi l’idée de trempette entre les bateaux-mouches revient-elle sur le tapis ? 

Paris transformée pour les JO

L’accueil des Jeux Olympiques dans la capitale inspire aux architectes et urbanistes des projets d’envergure exceptionnelle. De la création d’une bretelle piétonne entre le Stade de France et le nouveau Centre aquatique olympique, à l’aménagement de la ZAC Plaine Saulnier, en passant par l’extension de la ligne 14 du métro parisien jusqu’à l’aéroport d’Orly. Paris va changer, et s’agrandir. Le Grand Paris accueillera les Jeux Olympiques 2024. Et la Seine dans tout ça ?

Une cérémonie d’ouverture historique

Elle sera nettoyée et rendue praticable pour les nageurs, pour un coût allant jusqu’au milliard d’euros selon Le Figaro. Elle devrait après ça accueillir les épreuves du triathlon et du 10km nage libre. Mais plus encore, le fleuve sera l’hôte de la cérémonie d’ouverture. Le 26 juillet 2024, 10 500 athlètes paraderont sur une centaine de bateaux pour une traversée de 6 km. Du Pont d’Austerlitz au Trocadéro, sous les yeux ébahis de près de 600 000 spectateurs. Une cérémonie d’ouverture légendaire pour la plus belle ville du monde. 

Que risque un nageur impromptu ? 

Si les plus aventureux des Parisiens ont déjà sauté dans la Seine sans se soucier des dangers, il en existe bel et bien. Une simple infection cutanée, urinaire, ou le développement d’une gastroentérite, pas très optimal pour un bon bain d’été… Mais le risque le plus sévère reste celui d’attraper une leptospirose. Cette maladie bactérienne, appelée aussi maladie du rat, est présente dans le monde entier et se transmet via les urines de petits rongeurs ou dans un environnement humide contaminé. Description calquée aux berges de Seine parisiennes. Selon l’Institut Pasteur la maladie est souvent bénigne si elle est détectée tôt. Mais elle peut conduire à l’insuffisance rénale voire à la mort dans 5 à 20% des cas. L’endroit ne semble alors pas idyllique pour les nageurs olympiques… 

Un chantier pour un fleuve sain

L’état sanitaire de la Seine importe à beaucoup de ses riverains. En 2020, Raphaël, âgé de 10 ans, décide de dépolluer le fleuve avec ses aimants et son grappin. Chaque année, des associations comme La Seine en Partage ou OSE organisent des collectes pour nettoyer et des colloques pour sensibiliser. Mais la tâche à accomplir pour assainir entièrement le fleuve en Île de France s’avère bien plus compliquée. Quatre chantiers sont conçus pour ce faire. En premier, il faut équiper les stations d’épuration de filtres ultraviolets pour éliminer les bactéries entérocoques et E. coli. Ensuite, recueillir les eaux de pluie grâce à de nouveaux bassins de stockage. S’en suivent la révision des branchements d’eaux usées de certaines zones pavillonnaires et l’interdiction pour les péniches d’évacuer leurs eaux sales dans le fleuve. Interrogée par Le Quotidien, Célia Blauel, adjointe à la maire de Paris affirme « qu’il va falloir donner un vrai coup d’accélérateur » mais reste optimiste car « la qualité de la Seine est bien meilleure qu’il y a 20 ans ». Ce chantier est-il réalisable ? La réponse sera donnée en 2024 lors du lancement des jeux. 

By La Plume, Dauphine

 


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