Pari perdu : Par ici la sortie !*

Pari perdu : Par ici la sortie !*

Un ours brun et son ourson

Le jeune et talentueux poète de Boulogne-Billancourt, Booba, écrivait très justement et de façon prémonitoire : « Les vainqueurs l’écrivent, les vaincus racontent l’Histoire. » [D’après la légende, B2o serait aussi à l’origine de l’expression «il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.» NDLR]

Il semble pourtant que le Paris-Saint-Germain (dans un souci d’équité ?) ait souhaité jouer le rôle de vainqueur mais aussi celui de vaincu. Une semaine de convalescence plus tard, La Plume revient sur cette double confrontation historique.

Un match aller parfait qui laissait espérer tant de choses

La victoire parisienne 4 à 0 contre le FC Barcelone au Parc des Princes a fait office de démonstration.

Un match de cette qualité était censé rester à jamais dans les mémoires des supporters du PSG.  Une remontada, qui l’eût cru ?

Un scénario tragique au camp Nou : la remontada pour les uns, la demontada pour les autres

La scène d’exposition est de mauvais augure pour la suite du match : Luis Suarez marque dès la 3ème minute à la suite d’un cafouillage aérien dans la surface parisienne. Premier but gag.

Alors qu’il se fait manger par les tapas catalanes,  le PSG encaisse un deuxième but en première mi-temps. Encore un but gag… La défense serait-elle restée à Puteaux ?  

Entre-acte.  A peine revenus sur le terrain pour jouer le second acte, les parisiens concèdent un penalty. But de Messi. 3-0 : la remontada est en cours.

L’étincelle. Cavani libère les siens d’un but synonyme de qualification assurée. Prendre 3 buts en 30 minutes ? Puis quoi encore : prendre 8 minutes pour remplacer un coéquipier blessé ? « Aurier »-vous une idée de qui je parle ?

Deus ex machina : Neymar marque sur coup-franc. S’en suit un penalty inexistant sifflé à la 92ème par l’arbitre et transformé par … Neymar (et non, l’arbitre ne peut pas le tirer !). Souffrance extrême pendant le temps additionnel pour les parisiens. On retient son souffle. On n’ose même plus regarder le match. Puis là soudain, ton pote te spoile car tu es en streaming et que tu as deux minutes de retard… Première réaction : tu lui dis que s’il mytho, demain il sera forcé d’écouter du Jul. Sous le choc, tu attends de voir le but à la 96ème de tes propres yeux. Il ne restera d’ailleurs plus qu’eux pour pleurer…

Et si le Deus ex machina était l’arbitre ?

« Faut jamais remettre en cause l’arbitrage », « parfois c’est en faveur du QSG », « l’arbitrage vidéo va tuer le foot », « On s’en fout de l’arbitrage : 6-1 ! 6-1 tu comprends ?! », blablablablablablablablabla… Oui, « je vous ai compris ». Du coup, je ne parlerai pas du tout d’un arbitrage catastrophique allant dans l’unique sens de l’équipe à domicile (c’est le FC Barcelone, au cas où tu aurais  oublié de quoi on parle), je ne parlerai pas d’au moins quatre ou cinq erreurs d’arbitrage qui impactent le déroulement de la rencontre. Aussi, loin de moi l’idée de vouloir aborder le fait que Piqué aurait dû se prendre un carton rouge (soit pour sa première faute sur Cavani ou un deuxième carton jaune - synonyme de carton rouge - pour une autre faute sur Cavani). Je n’évoquerai pas non plusle cas de Suarez qui aurait dû obtenir un deuxième carton jaune pour ses nombreuses et affreuses simulations, ou  le penalty non accordé au PSG à la 85ème sur une faute incontestable (d’ailleurs avouée par le fautif) de Mascherano sur Di Maria. Enfin nous ne discuterons pas non plus du penalty imaginaire à la 92ème.  

Le PSG a été méconnaissable et pathétique, mais il serait fallacieux de ne pas admettre  le rôle plus que majeur de l’arbitrage dans la remontada. Si le penalty est sifflé –comme il l’aurait du être- à la 85ème à la faveur de Paris, c’est 3-2 et c’est terminé pour Barcelone. « Ouais mais avec des si on referait le monde ». C’est le jeu et il restera injuste tant que l’arbitrage vidéo ne sera pas mis en place

 

Ainsi, en seulement trois semaines, nous avons vu l’un des meilleurs matchs du PSG mais aussi son pire. Au moins, l’exploit parisien aura été double. Le sport est peut-être le seul qui arrive à nous faire passer de l’euphorie à la PLS.

 

 

 

*N’oublie pas d’aller signer la pétition pour faire rejouer le match !

PS : il est possible que cet article soit considéré par certains comme partisan.

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