Inauguration de la Fondation Louis Vuitton : « le futur de la tradition » est en marche !

LVMH. Quatre lettres. Un empire. A sa tête, un homme, Bernard Arnauld, ambitieux, acharné, rêveur. Matérialiser l’alliance entre futur et tradition, voilà la promesse avec laquelle il guide le navire depuis 1987. Dès le début, l’ambition du groupe était, plus que de faire de la France le berceau de l’industrie du luxe, de faire voyager les gens via des produits d’exception dans un monde enchanteur. Avec la fondation Louis Vuitton, ouverte au public depuis vendredi dernier, il étend cette mission à l’art et il prend avec audace le pari de bouleverser pour toujours le 16ème arrondissement de la capitale.

Un roi – Avec la main mise sur plus de 60 marques de prestige, Bernard Arnauld est incontestablement un homme de pouvoir. On peut difficilement parler du chef-d’œuvre architectural qu’il a initié, sans parler du personnage.
Mécène, il entreprend de nombreuses actions pour adoucir l’image du groupe. Il se servira ainsi de son goût pour l’art afin de soutenir de nombreuses expositions, mais également des jeunes créateurs et musiciens. C’est dans cette même optique que la fondation LV voit le jour, il la décrit d’ailleurs au micro d’Europe 1 de « mécénat de plus grande ampleur jamais réalisé en France ». Elle sera à ce titre offerte, dans 55 ans, à la Ville de Paris.
Passionné, voilà ce qui lui donne la force pour mener à bien toutes ses entreprises. Et plus que cela, pour faire en sorte que ses rêves se réalisent. La fondation LV, il se plait à la décrire comme « un rêve devenu réalité », c’est surement d’où émane toute la féérie qu’elle dégage.

Un royaume – La fondation LV a été inaugurée le 20 octobre, en présence du président de la République, François Hollande, de la famille Arnauld, et surtout de Franck Ghery, le génie d’architecte à l’origine du monument. Dix ans de travaux plus tard, le vaisseau a émergé sous les regards ébahis de tous. Les métaphores sont aussi nombreuses que les articles à son sujet : poisson géant, nuage spatial, objet mouvant, iceberg ; en somme une structure très futuriste, aussi statique qu’animée, aussi dense que légère. 3600 panneaux de verre se superposent en dentelle laissant l’extérieur transpercer l’intérieur. C’est la fusion des quatre éléments : des escaliers en cascade, des jeux de lumières, des vues aériennes et une contemporanéité aussi divagante que terre à terre. C’est aussi un édifice, en osmose parfaite avec le jardin d’acclimatation dans lequel il s’est inscrit, qui a pris place sans dénaturer l’espace. Un endroit complet, épatant de part ses galeries interminables et ses hauteurs intimidantes, qui laisse une place déconcertante à l’expression de l’art.

De belles promesses – La fondation LV entend attirer les 20-40 ans, à l’avant garde de la création et de l’innovation. Pour ce faire, ils n’ont pas lésiné sur les moyens. Le programme inaugural profile déjà de belles perspectives pour le musée. D’abord l’exposition consacrée à l’édifice permet de s’immiscer dans l’imaginaire de Ghery. Le suivi des maquettes depuis la conception jusqu’à l’aboutissement du projet permet encore plus de s’attacher au lieu. Aussi, le musée a déjà la chance d’accueillir des figures emblématiques de l’art contemporain comme Gerhard Richter, un luxe qui devrait en faire pâlir plus d’un. Enfin, l’art contemporain est exploité dans toutes ses facettes, incluant donc d’intéressants jeux sonores et des programmations musicales inédites à commencer par un exceptionnel récital inaugural de Lang Lang (pianiste emblématique de notre siècle connu entre autre pour ses reprises de Mozart et Chopin), ce mardi 28 octobre à 20h30, dans l’Auditorium de la fondation.

La Plume l’a testée pour vous.
Les + : très facile d’accès depuis Charles de Gaulle Etoile, la fondation LV est de surcroit pour toi, dauphinois, très bien desservie. De plus, l’écrin signé Ghery vaut autant le détour que les œuvres qu’il renferme.
Le - : peut-être le prix, 10 euros la visite pour les étudiants, à toi de savoir si tu veux découvrir avant l’affluence celle qui se veut, la future « place to be arty ».

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