Zellidja: la bourse aux voyages

Zellidja: la bourse aux voyages

Cet été, Bleuenn Blotière, étudiante en L3 à Dauphine, a réalisé un voyage en solitaire de 5 semaines au Costa Rica à l’aide de la bourse de voyage Zellidja. Cette bourse, d’une valeur de 900€ maximum, aide des jeunes de 16 à 20 ans de réaliser leurs projets de voyage en solitaire à l’étranger et demande peu de contreparties. Nous avons voulu en savoir plus…

 

Comment as-tu connu la bourse ?

Quand j’étais en prépa j’ai rencontré une amie de promo qui avait bénéficié de cette bourse pour faire deux voyages, un au Cambodge et le second au Kazakhstan et en Ouzbékistan. Ça faisait déjà quelques temps que j’envisageais de partir voir le monde (c’est fou ce que la prépa peut donner envie d’évasion), et l’idée de partir seule pendant plus d’un mois m’a tout de suite intéressée même si je n’étais bien sûr pas complètement rassurée au début !

 

Qui peut prétendre à l’obtenir ?

C’est une bourse de voyage de 900€ maximum délivrée par l’association Zellidja et qui s’adresse à des jeunes de 16 à 20 ans (il ne faut pas avoir moins de 16 ans ou plus de 20 ans l’année de son voyage). J’ai eu 20 ans en octobre, c’était pour moi la dernière année où je pouvais partir avec cette bourse. N’importe qui dans cette tranche d’âge qui se sent prêt à faire un voyage de plus d’un mois en solitaire ou qui en a envie et hésite à se lancer peut prétendre l’obtenir, il ne faut pas hésiter à tenter sa chance !

 

Est-ce que tu peux partir où tu veux ?

Oui ! Dans le cadre de cette bourse on doit monter soi-même tout un projet de voyage. On choisit le pays de son choix et un sujet d’études qui nous intéresse sincèrement dans le pays qu’on va visiter, parce que la bourse implique aussi la réalisation d’une étude sur le sujet de son choix sur place. Je connais par exemple quelqu’un qui est allé étudier l’évolution du hip-hop en Louisiane, ou un autre qui a fait un sujet d’étude sur la vie d’une famille japonaise aujourd’hui… Il n’y a aucune limite, la seule contrainte est que ce soit un sujet qui tiennent réellement à cœur au candidat puisqu’il va devoir faire les démarches lui-même pour obtenir les renseignements dont il a besoin et s’amuser au maximum en le faisant ! Dans mon cas, je voulais voir des bestioles, des crocodiles, des toucans, des grenouilles multicolores, et je m’intéresse aussi beaucoup aux différentes formes d’éducation dans le monde, j’ai donc mixé les deux pour étudier la façon dont les enfants costaricains sont sensibilisés à la protection de la nature et comment la prévention pour la protection de la nature est effectuée auprès des touristes.

 

Comment obtenir la bourse ?

Il faut candidater sur le site de Zellidja en déposant en ligne un dossier qui montre la motivation du candidat ainsi qu’un itinéraire et un budget prévisionnels. Pour ce qui est de la motivation, il s’agit d’expliquer pourquoi on souhaite faire ce type de voyage, pourquoi on veut partir seul(e) pour plus d’un mois, pourquoi ce pays, pourquoi ce sujet d’étude, etc. Si le dossier est retenu, on est convoqué à un entretien avec le jury qui a pour but d’évaluer notre motivation, la faisabilité de notre projet… Si ces deux étapes se sont bien passées, il n’y a plus qu’à acheter son billet !

 

Raconte-nous ton expérience grâce à la bourse

Je suis donc partie en solitaire au Costa Rica pendant 5 semaines en juillet et août de cette année. J’avais pris contact via le site Workaway avec une école sur place pour qui j’ai fait du volontariat en échange de mon hébergement et de mes repas. Je travaillais deux jours et demie pour elle et le reste de la semaine je partais en vadrouille dans les différentes régions du Costa Rica. Un volcan un jour, les Caraïbes le suivant, la jungle le surlendemain… J’ai rencontré une quantité incroyable de personnes venant de partout, un serpent m’est tombé sur la tête, j’ai sauvé une énorme tortue avec des inconnus, bref je ne me suis pas ennuyée !

 

Y a-t-il des engagements à tenir en contrepartie de cette bourse ?

Il y a effectivement quelques engagements à respecter. Tout d’abord, il faut bien sûr s’engager à partir seul pendant au moins un mois dans le pays qu’on a choisi et réaliser l’étude sur le sujet de son choix. Une fois rentré par contre il y a quelques petites choses supplémentaires à faire. Il faut rendre trois documents : un carnet de voyage qui raconte ce qu’on a fait tous les jours, un compte-rendu de l’étude qu’on a menée sur place et enfin un carnet de gestion des dépenses avec les justificatifs de dépenses. Il faut aussi réaliser trois actions de promotion pour faire connaître l’association, que ce soit en faisant une présentation dans des lycées, écrire un article, intervenir à la radio… En contrepartie d’une telle expérience c’est vraiment pas grand-chose !

 

Qu’est-ce que tu dirais à ceux qui ont peur de partir seuls et qui hésitent à tenter l’expérience ?

C’est vrai que c’est généralement ce qui fait réfléchir à deux fois avant de choisir de tenter cette expérience. Au fond, qu’est-ce qu’on risque à partir en voyage ? Tomber malade ? Il y a d’excellentes assurances pour la médecine à l’étranger et on évite les comportements à risques. Se perdre ? On se retrouve toujours, et il y a toujours quelqu’un pour nous aider même en parlant avec des signes ! Faire une mauvaise rencontre ? Au fond quand on est à l’étranger la situation est la même qu’en France à ce niveau : on se fie à son instinct. Partout dans le monde on sent quand une situation est un peu étrange, et d’autant plus en voyage à l’étranger ! Dès qu’on a l’impression que quelque chose ne tourne pas rond, on trouve toujours un moyen de s’esquiver. Pendant mon voyage, j’ai pu être confrontée une fois ou deux à une situation où j’avais quelques doutes et j’ai trouvé une excuse pour m’en sortir. Mais ça reste rare ! Dans l’ensemble je n’ai pas eu de problèmes pendant mon voyage.

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