Legally blond, Easy A, The devil wears prada, Coyote Ugly… pour certains ces titres ne veulent rien dire, pour d’autres ce sont des classiques du cinéma romantique. Ces films aussi cultes que différents appartiennent à la même catégorie cinématographique: les chick flicks.
Voilà ce que sont les chick flicks, autrement dit pour les francophones, les films de “gonzesses”. Les scénarios mis en scène dans ces films ont leurs similitudes et divergences, mais ils visent tous le même public: les femmes. En effet, le chick flick, apparu au milieu des années 1980, est devenu un classique du cinéma américain. Adaptation moderne du fantasme de Cendrillon, dont les thèmes principaux sont la quête de l’amour et du prince charmant, les chick flicks ont tout pour être sexistes et arriérés. Mais au fond, il y a bel et bien du féminisme dans ces films.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces films sont capables de véhiculer des messages féministes forts. Prenons pour exemple, Elle woods, le personnage principal de Legally blonde, une petite blonde à la voix aiguë, toute de rose vêtue toujours accompagnée de son petit chiwawa, le parfait stéréotype de la coquille vide. Le film raconte le parcours de Elle, qui a décidé de suivre son ex petit ami Warner parti à Harvard pour étudier le droit. Comment s’y prend-elle? Très facile, un simple essai vidéo envoyé aux directeurs où elle sort son plus grand sourire. Bon, cette partie n’est pas très féminisme ni réaliste. Mais la suite est bien meilleure. Warner, en bon mâle misogyne, remet en question ses capacités intellectuelles comme tous ses autres camarades. Lassée d’être rabaissée, elle décide de faire l’impensable… étudier pour réussir ses examens. Au final, elle passe d’une fille naïve dépendante affectivement de son ex compagnon, à une femme studieuse et carrieriste sans pour autant changer de choix vestimentaires. Le fait est que ce film, aussi mielleux soit-il, a le mérite d’inciter les jeunes femmes à garder la tête haute face à l’adversité venant d’un ex malveillant ou de l’entourage académique.
Legally Blonde n’est pas le seul chick flick à forte raisonnance féministe, prenez Le diable s’habille en Prada. Alors oui, encore un personnage principal qui aime la mode, mais ce n’est pas que ça. Miranda, directrice d’un magazine de mode, est dépeinte comme un tyran intransigeant et autoritaire. Celle-ci déstabilise Andrea sa nouvelle secrétaire, diplômée en journalisme, aucun intérêt pour la mode et paumée en général. Dans ce film, on a une jeune journaliste débutant sa carrière d’un coté face à une femme à la tête d’une entreprise et admirée par tous. Ce film montre la réalité de la vie d’une femme dans le monde du business, les obstacles qu’elle doit affronter et les sacrifices nécessaires. Mais surtout, on voit se créer une relation de soutien entre les personnages féminins, dans le monde rude et compétitif de la mode.
Dans Just Like Heaven - encore avec Reese Witherspoon! - l’actrice incarne une jeune médecin qui tombe dans un coma à la suite d’un accident. Entre la vie et la mort, son fantôme erre dans son ancien appartement maintenant habité par un homme. Avec son aide, elle essaie de trouver un moyen de s’auto réanimer. Ils tombent amoureux sans grande surprise. Mais son baiser n’a pas réussi à réveiller la belle au bois dormant. Elle est forcée de chercher une solution pour se réveiller toute seule. Et ça a marché. La morale de l’histoire ici est qu’une femme n’a pas besoin du prince charmant pour la sauver.
Ces chick flicks témoignent de l’indépendance des femmes, à travers des protagonistes féminins qui n’attendent ni prince charmant, ni secours. Le féminisme est avant tout un combat pour que les hommes et les femmes soient mis sur un pied d’égalité. Bien qu’ils s’y prennent maladroitement, ces films montrent que les femmes peuvent réussir aussi bien que les hommes.
By La Plume, Dauphine