LE MICRO MONDE DU MÉTRO 
crédit : Flickr

LE MICRO MONDE DU MÉTRO 

Que feraient les parisiens sans le métro ? Chaque seconde, nous sommes 48 usagers à monter à bord, c’est devenu une habitude pour tous, même plus besoin de regarder autour de nous pour trouver son chemin. Et si on levait un peu les yeux ?

Intéressons-nous aux micro-détails de cette mécanique bien huilée, toutes ces micro-tâches que nous sommes parfois loin de soupçonner.

Qu’en est-il de la publicité ?

Lorsque nous arpentons les sous-sols de Paris, entre deux correspondances ou pour sortir d’une station, de grandes affiches colorées accompagnent notre déambulation. Mais le matin, souvent en retard, nous passons à côté sans y prêter une attention particulière. Pourtant, ces espaces publicitaires qui ne captent notre attention qu’une micro seconde sont partout autour de nous. Avec la Plume nous avons compté, entre deux révisions acharnées de micro, 48 panneaux tapissent les murs de notre station préférée, j’ai nommé : Porte Dauphine. Pour la RATP, c’est la régie publicitaire Métrobus, du groupe Médiatransport, qui intervient. Chaque jour, environ 80 personnes décapent puis recollent jusqu’à 80 affiches chacune dans les couloirs du métro. Ils sont payés à la tâche, et les supports sur lesquels ils travaillent peuvent mesurer jusqu’à 12 mètres carrés. Au total, ce sont 60 000 faces réparties en 10 formats qui font vivre la publicité dans le métro.

D’où vient notre ticket de métro ?

Même s’il vient d’être retiré de la vente, on retrouve encore ces micro-bouts de papiers un peu partout. Mais savez-vous qui les fabrique ? Il s’agit de l’imprimerie Paragon, implantée en Sologne, dans la région Centre-Val-De-Loire.Chaque année, elle livre à la RATP 500 millions d’unités, réparties entre les différents modes de transports franciliens. Et ces livraisons doivent se faire aussi discrètes que possible, car les tickets étant crédités d’un trajet, pas question de se faire dérober un butin à plusieurs centaines de milliers d’euros. 

Qui prête sa voix aux micros du métro ?

Et que serait un trajet sous la capitale sans la petite voix du métro qui résonne dans la rame ? A travers le micro, on nous annonce les arrêts desservis, mais souvent plus embêtant, les pannes, perturbations et autres déconvenues. Qu’à cela ne tienne, la RATP diffuse dans ses micros des voix sélectionnées avec minutie pour rendre le trajet plus agréable. Ainsi, elle organise régulièrement des castings à l’aveugle pour recruter parmi ses membres les futures voix du métro. Et comme on le sait, le diable se cache dans les détails : chaque ligne dispose de sa voix-off attitrée. En outre, pour éviter les confusions lors d’annonces simultanées d’un côté du quai et de l’autre, une voix féminine sort du micro de l’un, quand une voix masculine est projetée par le micro de l’autre. Même une fois dans la rame, tout ce qui est diffusé par les micros est savamment calculé : les arrêts sont annoncés à deux reprises, la première fois avec une intonation montante, la seconde avec une intonation descendante. Cela évite à la RATP de diffuser des jingles parfois énervants pour nos oreilles. A l’intonation, l’usager sait s’il approche de l’arrivée, ou si le train est effectivement à quai.

Et pour réparer les trains dans tout ça ?

Vous êtes-vous déjà demandé où sont réparés les trains de la ligne préférée des Dauphinois ? Dirigeons-nous alors vers le 20ème arrondissement de Paris, aux ateliers de Charonne. C’est ici, à l’abri des regards, que les rames de la ligne 2 se refont une santé avant de repartir. Mais un (micro) détail a attiré l’attention de La Plume sur ce dépôt en particulier, il s’agit…d’un passage à niveau. Car pour passer du terminus -Nation- au hangar, il est nécessaire de traverser la rue de Lagny, elle aussi empruntée par les automobilistes.

Notre voyage à la découverte du métro parisien nous aura montré quelques-unes des micros-tâches qui organisent son fonctionnement quotidien.

By La Plume, Dauphine



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