7h51. Dans un vacarme assourdissant, le métro s’immobilise devant moi. Bondé, comme toujours à cette heure-ci. Je peine à me faire une petite place dans le wagon surchargé et surchauffé. Pour améliorer la situation, la rame reste bloquée plusieurs minutes à la station pour cause de « régulation ». Génial ! Je vais encore être en retard…
Cette situation vous est familière ? Chaque jour, des millions de passagers fréquentent les transports parisiens pour se rendre au travail, en cours, sortir ou juste pour passer le temps. Malheureusement, le voyage en métro, RER, tramway ou bus n’a généralement pas grand-chose à voir avec un vol Air France en Première classe. Voici pour vous un top 5 des trucs insupportables dans le métro :
1) Les agents de la RATP
Vêtus de leur fameux costume kaki, ces petits malins trouvent toujours le meilleur emplacement pour surprendre les fraudeurs. Du genre, dans les angles des couloirs ou juste en bas d’escalators à sens unique.
Ils choisissent aussi souvent le meilleur moment pour intervenir. Vous ne trouvez pas bizarre qu’ils fourmillent en nombre au mois de septembre, alors même que les abonnements Navigo prennent fin et que beaucoup oublient de recharger leur petit Pass magique ?
On vanne beaucoup les gens de la RATP sur le fait qu’ils ne travaillent presque jamais, j’ai pourtant rencontré des contrôleurs dans la station la plus paumée de la ligne 3 un 14 juillet à minuit ! Incroyable, non ?
Pire, ils se promènent en meute de façon à coincer tous les contrevenants, à occuper tout l’espace, à calfeutrer chaque porte, chaque sortie.
Technique efficace, certes, mais néanmoins fort peu sympathique…
2) Les gens
- Ils sont lents
Quand vous êtes pressé, que vous avez CC de micro à 8h30 et que des emmerdeurs circulent tranquillement à gauche du tapis roulant à une vitesse avoisinant les 0,5 km/heure, peut-on vraiment vous reprocher votre envie de les pousser par-dessus bord ?
- Ils ont le don de toujours stagner au milieu
Empêcher les gens de descendre du train en restant figé devant les portes est probablement leur plus grande passion. Gêner la montée des usagers devient alors leur second plus grand hobby : ils pénètrent dans le wagon et se positionnent juste à l’entrée, bloquant ainsi intelligemment le passage.
Vous voyez de quel genre d’individu je parle ?
- Parfois, ils sentent mauvais
Mais au vu de la chaleur qui règne dans les wagons, on leur pardonne.
3) Les problèmes de trafic
Accident grave de voyageur, malaise, travaux, régulation, panne de signalisation ou de courant… Tous les motifs sont bons pour retarder le trafic.
En 2011, 23 personnes ont d’ailleurs perdu la vie dans le métro, tandis que 7 738 se sont blessées. Chiffres plutôt réjouissants… qui créent dans la vraie vie de fréquentes perturbations sur l’ensemble du réseau.
Le pire dans tout cela, c’est que les agents de la RATP vous regardent d’un mauvais œil lorsque vous leur demandez gentiment un mot de retard. Non mais ! De qui se moque-t-on ?
4) Le stress
Nombreux sont les dauphinois à faire le chemin chaque jour depuis la banlieue parisienne, à perdre plusieurs heures dans les transports, sans jamais être certain de leur heure d’arrivée.
Il faut parfois attendre un bus qui passe toutes les quinze minutes (voire plus), sans horaire fixe, pour rejoindre un RER, qui ne passe pas beaucoup plus souvent et sur lequel il y a toujours des ralentissements.
Cette incertitude à toutes les étapes du trajet induit un stress invivable au quotidien. Rajoutez à cela les cours, exposés et CC caractéristiques de la passionnante vie dauphinoise, et c’est le burn out total.
5) La foule et la chaleur
Vous avez peut-être la chance d’adorer la foule et de très bien supporter la chaleur, ce n’est malheureusement pas mon cas. Combinez la foule à l’étroite superficie d’un train, vous obtenez alors une fournaise ambulante que l’on appelle trompeusement « métro aux heures de pointe ».
Les fragiles de mon espèce se sentent tout de suite un peu oppressés. La chaleur monte au crâne, des points noirs viennent troubler la vision… et si on ne s’allonge pas immédiatement, c’est le malaise vagal qui menace.
Retardés, supprimés, bondés, puants et étouffants, les transports en commun ont ainsi le don de rendre notre vie un peu plus stressante chaque jour. Il est cependant nécessaire de relativiser. On les critique beaucoup, mais sans eux, le monde serait beaucoup plus petit. On verrait rarement nos potes ou notre famille, on n’aurait jamais l’idée de faire le touriste dans Paris, et surtout, on serait ruiné par les Uber…