Prépas françaises contre écoles étrangères
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Prépas françaises contre écoles étrangères

Intégrer une classe préparatoire et travailler d’arrache-pied pendant deux ans pour ensuite entrer dans l’une des plus prestigieuses écoles françaises est le rêve de nombreux lycéens. Cependant, est-ce vraiment le meilleur choix à faire ? Nous allons comparer les différences entre l’intégration d’une grande école française par une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles) et celle d’une prestigieuse université étrangère.

 

LES AVANTAGES DES CPGE

 

Les CPGE sont plus intéressantes financièrement

 

D’un point de vue financier, les prépas publiques sont une option très attractive, même si certaines prépas privées se distinguent. En général, les frais d’inscription des prépas privées restent inférieurs à ceux des études à l’étranger. Par exemple, le lycée du Parc à Lyon propose une pension complète et un hébergement pour 2 550 € par an, soit environ 212 € par mois. En comparaison, les frais d’inscription seuls à l’Imperial College London s’élèvent à 9 250 £ (université classée 7e dans l’édition 2024 du classement QS des meilleures universités dans le domaine de l’ingénierie et de la technologie).

 

L’encadrement est meilleur

 

Le rythme de travail à l’université à l’étranger n’est pas nécessairement plus facile qu’en France. L’université demande beaucoup de travail personnel et d’autonomie, ce qui peut être difficile à gérer juste après le lycée. En CPGE, les étudiants bénéficient d’un encadrement plus strict, même si la charge de travail est plus intense.

 

LES AVANTAGES DES UNIVERSITES ETRANGERES

 

Les universités étrangères sont mieux classées

 

Sur le plan des classements internationaux, les grandes écoles françaises peinent à se faire une place. Pour la filière scientifique, selon le classement QS des universités en ingénierie et technologies, l’École Centrale de Lyon se classe 264e, l’École des Ponts ParisTech 212e, tandis que seule Polytechnique se démarque en obtenant la 34e position. Dans le domaine économique, HEC est en 45e position, l’ESSEC et l’ESCP occupant respectivement les 123e et 227e places. Les meilleures universités au monde sont majoritairement situées aux États-Unis et en Angleterre (Harvard, MIT, Oxford, Cambridge, etc.). Bien que les écoles françaises se distinguent dans certains classements spécialisés, comme ceux des masters en management du Financial Times ou de QS, ces classements sont spécifiques et ne reflètent pas toujours l’ensemble de l’enseignement.

 

Les avantages de partir à l’étranger

 

Étudier à l’étranger offre aux étudiants l’opportunité d’apprendre une nouvelle langue, de s’investir dans divers clubs, de réaliser des stages en entreprise pour enrichir leur CV, et de participer à des programmes d’échange, choses impossibles en prépa. King’s College, prestigieuse université anglaise, propose plus de 400 clubs différents et des échanges dans plus de 30 pays.

 

De plus, bien que les crédits obtenus en CPGE puissent permettre une entrée à l’université par équivalence, ce système est peu connu à l’étranger. En effet, les CPGE ne préparent pas à l’entrée dans une université étrangère.

 

Les différences de candidature

 

Un autre élément à prendre en compte est la préparation en amont des inscriptions. Les candidatures sur Parcoursup se terminent en mars, tandis que celles pour le système britannique UCAS doivent être soumises en janvier, voire bien plus tôt pour certaines universités comme Cambridge et Oxford, où les candidatures pour la filière santé doivent être envoyées mi-octobre. De plus, les lettres de recommandation et de motivation, souvent requises, doivent être soigneusement préparées à l’avance.

 

Telle la fuite des cerveaux et des chercheurs vers l’étranger, n’y a-t-il pas une «migration» de nos meilleurs étudiants fortunés ?

 

*Le QS World University Ranking est produit par la société Quacquarelli Symonds, basée près de Londres. Créé en 2018, son objectif est de mesurer la réputation scientifique, la performance en termes de publication et l’attractivité internationale des établissements d’enseignement supérieur.

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