Les tops et les flops de la Ligue 1 à la trêve internationale

Les tops et les flops de la Ligue 1 à la trêve internationale

Le fameux «Olympico», le choc entre l’Olympique Lyonnais et l’Olympique Marseillais qui s’est déroulé dans l’Orange Vélodrome, est terminé et a marqué la fin de la 13ème journée de Ligue 1 et le commencement de la trêve internationale. Voilà donc l’occasion parfaite pour faire le point sur les équipes de notre championnat français, au tiers de la saison.

La bataille pour le maintien

Ce n’est pas complètement nouveau cette année, mais cette catégorie regroupe Toulouse et Dijon. En effet, malgré des joueurs au potentiel intéressant des deux côtés (comme Gradel à Toulouse, légèrement moins en forme cette année avec 3 buts marqués en 13 journées ou alors Lautoa à Dijon), les équipes encaissent beaucoup trop de buts cette saison et Toulouse est assurément la pire défense de la Ligue 1.

Cette année, on retrouve également Nîmes qui réalise un très mauvais début de saison en enchaînant les matchs nuls. C’est étrange de les voir à la dernière place cette année, alors qu’ils avaient terminé dans la première moitié du tableau la saison dernière. Mais, cela se comprend en remarquant com

bien de joueurs importants ils ont perdu lors du mercato (Savanier, Bouanga, Alioui).

Metz aussi apparaît dans cette partie de classement, puisqu’ils apparaissent à la 17ème place. Heureusement que Diallo marque 8 buts sur les 11 de son équipe sinon, le bilan Messin pourrait être d’autant plus catastrophique.

Un potentiel parfois inexploité

Strasbourg sort d’une pré-saison fatigante, pour tenter de se qualifier en Europa League (échec lors du dernier match retour des qualifications). Ils avaient réalisé une très bonne saison l’année dernière, en s’emparant de la Coupe de la Ligue et peu de joueurs de l’effectif ont quitté l’équipe. Ils se retrouvent en bas de classement mais on peut espérer une amélioration dans la suite de cette Ligue 1.

Nantes a réalisé un bon début de saison et s’était placé à la deuxième place du championnat. Mais dernièrement, les Nantais enchaînent les défaites (4 de suite) et gâchent de remarquables débuts.

Amiens aussi laisse derrière elle une grande part de son potentiel. En effet, la défense encaisse trop de buts, ce qui lèse le groupe,  malgré une bonne attaque. Cela a quand même l’avantage de produire des matchs spectaculaires.

Enfin, Nice, décevante de par son mercato estival. Le club, racheté fin août, n’a eu que quelques semaines pour clôturer un bon recrutement. Les dirigeants se sont peut-être précipité sur certains joueurs et les investissements ne sont pas payants pour le moment. On citera notamment Dolberg (seulement 2 buts en étant le plus gros transfert du club).

Des belles surprises 

On aurait pu croire que Brest, tout juste promu de la Ligue 2, serait un niveau en dessous de la plupart des équipes de Ligue 1. Ce n’est pas le cas. Des titulaires comme Court ou Faussurier font régulièrement la différence et ils placent leur équipe en 12ème place du palmarès.

Reims aussi impressionne en tant que meilleure défense du championnat avec seulement 8 buts encaissés,  notamment grâce au très bon Rajkovic (gardien serbe recruté dans le championnat israélien).

Rennes était vainqueur de la coupe de France à la saison dernière. Ils ont donc vendu certains joueurs à des bons prix et ont été obligés de laisser du temps de jeu à des jeunes du centre de formation. C’est le cas de Camavinga qui, en 3 mois, a gagné un rôle de titulaire presque indiscutable dans le milieu rennais, la nationalité française (bonne nouvelle pour le sélectionner national) et de la visibilité dans les grandes écuries européennes (Paris, Real Madrid…) alors qu’il n’a eu ses 17 ans qu’au mois de novembre.

Habituée du milieu de tableau, Bordeaux a réussi à réaliser un coup de maître en recrutant Koscielny (devenu leeder de la défense) et Hwang (attaquant en provenance d’Osaka). Avec cela, ils se placent en 7ème position.

Angers est sûrement l’équipe la plus surprenante jusqu’alors, ils sont 3ème sans forcément être très impressionnant mais l’équipe est complète et enchaîne les bons résultats.

Un renouveau ? 

Marseille avait réalisé une saison dernière assez moyenne en ne parvenant même pas à se qualifier pour les compétitions européennes. L’entraîneur Rudi Garcia est alors parti et André Villas-Boas a pris en main l’équipe. Depuis, les Marseillais progressent ; Mandanda a récupéré son niveau international et Payet sort un superbe match contre Lyon. L’équipe se surpasse et est dauphin du PSG.

Pour les Stéphanois, c’est légèrement différent. L’équipe a été 19ème pendant une partie de la saison mais Claude Puel a été nommé pour remplacer l’ancien entraîneur. Depuis, il impose un style de jeu plus offensif, une défense plus rigoureuse et un travail physique plus intense. Dans les faits, l’équipe fait 4 victoires et 1 nul sur les 5 derniers matchs : c’est l’équipe la plus en forme du moment.

Des poids lourds prétendants à la Ligue des Champions ?

Malgré des équipes de Marseille et Saint-Étienne très compétitives cette année, d’autres équipes peuvent prétendre aux compétitions européennes.

Lille a perdu des joueurs cette été (notamment Nicolas Pépé parti pour 80 millions d’euros, un record pour le LOSC) et tout l’argent gagné n’a pas été réinvesti. On peut parler d’année de transition pour les Lillois mais la qualité des joueurs qui sont restés est incontestable (Ikoné, Bamba…) et on peut aussi noter le renfort d’Osimhen. Avec cela, Lille peut prétendre à l’Europe.

Montpellier est une équipe équilibrée avec un trio offensif efficace : Laborde (attaquant), Delort (attaquant) et Mollet (milieu offensif). De plus leur défense n’encaisse que peu de buts. Il ne serait donc pas étonnant de les voir plus haut dans le classement dans les prochains mois.

Monaco récolte enfin le fruit de ses transferts coûteux. Entre le mercato hivernal (ciblé sur le milieu de terrain) et le mercato de l’intersaison (pour recruter le duo offensif Ben Yedder, meilleur buteur, et Slimani, meilleur passeur), l’équipe du Rocher s’est renforcée dans le domaine offensif et cela permet de marquer de nombreux buts cette saison. Cependant, la défense doit encore progresser pour poser de réels problèmes aux équipes visant le podium.

Lyon est la déception de cette saison. Après un très mauvais départ avec Sylvinho, la direction a tardé à changer d’entraîneur et Rudi Garcia n’est arrivé que récemment. Il n’a pas eu le temps de montrer beaucoup de choses avec cette équipe lyonnaise mais la défaite lors de l’Olympico est un premier revers important pour Garcia. Cependant, des joueurs comme Depay et Aouar montrent de belles choses cette saison et on peut imaginer de belles surprises à venir.

Le paradoxe parisien 

Le Paris-St Germain est très loin de ses standards puisque l’équipe affiche déjà 3 défaites en 13 journées.

Du côté des joueurs, c’est Icardi qui est très en vue actuellement à Paris : la recrue en provenance de l’Inter Milan a déjà marqué à 5 reprises en 6 matchs. L’attaquant argentin a profité de la blessure d’Edinson Cavani pour avoir du temps de jeu et devenir titulaire. Neymar est quant à lui de nouveau blessé et il faut donc compter sur l’autre star du PSG, Kylian Mbappé, mais celui-ci ne répond que partiellement présent en étant critiqué pour son jeu un peu trop personnel. Avec Neymar blessé, c’est également Di María qui a du temps de jeu et qui l’utilise bien puisqu’il est 3ème meilleur passeur de Ligue 1.

Au milieu de terrain, Tuchel est heureux d’accueillir enfin le renfort qu’il demandait avec Sarabia (19,5 millions d’euros en provenance du FC Séville), Herrera (en fin de contrat avec Manchester United) et surtout Idrissa Gueye (parti d’Everton pour 32 millions d’euros). On peut également mettre en avant l’arrivée tant attendu par les supporters parisiens d’un gardien rassurant et c’est chose faite avec le transfert de Navas (parti du Real Madrid pour 15 millions d’euros).

Paris n’est peut-être pas toujours impérial pendant ses matchs mais l’équipe parvient tout de même à être première avec 8 points d’avance sur son dauphin. C’est peut être ça aussi être une grande équipe : avoir la capacité de gagner des matchs sans forcément dominer. Voilà peut-être un motif d’espoir en Ligue des Champions pour des Parisiens (joueurs comme supporters) qui attendent un tel trophée depuis bien longtemps…

Le championnat est évidemment loin d’être terminé. Il reste les deux tiers de la saison et il n’y a que 6 points de différence entre le 2ème et le 15ème, ce qui rend toute chose encore possible. La Ligue 1 est très serrée mise à part le PSG qui a déjà 8 points d’avance sur Marseille. La lutte pour le maintien et pour les places européennes s’annonce déjà palpitante…

Benjamin Moinard, L1 MIDO

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