De nos jours, ce sont souvent la rapidité et l’efficacité que l’on vante. Notre fin commune serait de faire bien, mais surtout de faire vite. Voyez les moyens de transports, qui permettent d’atteindre Lyon en 2h et New York en un peu plus, alors que quelques années plus tôt, cela prenait des jours. Voyez la technologie qui innove en permanence pour nous offrir la connaissance à portée de « clic », alors qu’il fallait autrefois faire l’effort – très complexe – d’ouvrir un livre. Voyez encore, la communication qui était à l’origine deux personnes qui parlent – ou s’écrivent des lettres mais admettez que ce n’est pas le cas de tous – et est maintenant, un flux infini d’échanges au travers d’écrans blancs – ou noirs en mode sombre – par le moyen de petits sourires jaunes en pixels.
Évidemment, on se dit alors naïvement que faire plus vite, c’est faire plus : « Cela nous ouvre des possibilités multiples et nous approche de l’accomplissement de soi ! ».
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Soyons honnêtes, nous ne sommes pas plus heureux. Cette vitesse nous apporte beaucoup, certes, mais nous dessert également énormément. Nous ne sommes, pour la plupart, plus capable de prendre le temps de lire un bel article, de regarder un film sans lire nos messages en même temps, de se concentrer pour lire un livre, ou même de regarder un tik tok/reel/etc en entier. Nous envoyons des messages vocaux par paresse, à un individu qui l’écoutera en x2 pour cette même raison. Cette vitesse, c’est aussi de la fatigue, du stress et de la pollution.
Il serait cocasse que je vous dise maintenant que je ne viens pas vous « saper le moral ». Pourtant, c’est le cas. Je veux ,en fait, vous parler de conscience. De la même manière que vous, je souhaite toujours plus, je me couche plus tard pour me donner un semblant de « temps pour moi », je commence une dizaine de projets par jour, que je n’achèverai jamais, et bien d’autres choses encore…
L’important, c’est de prendre conscience. Et après cela, il vous faut choisir. Ne me faites pas croire que votre passe-temps qui consiste à « scroller », est un choix. Vous rendez-vous compte que nous perdons un temps fou à faire défiler de petites vidéos qui racontent la vie d’autrui, au lieu de vivre la nôtre ?
J’aimerai vous inviter à prendre une grande inspiration les paupières closes, à soupirer ensuite longuement et fort. Pour une fois, prenez une seconde et centrez votre attention sur votre état. Faites le point. Si tout ce que vous faites de votre temps vous exalte, poursuivez, je vous en prie. Mais si, soudainement, vous vous sentez impuissant ou dépassé, je vous en conjure, lisez ce qui va suivre.
Tout d’abord, il faut déterminer ce qui est dispensable. Réfléchissez aux instants que vous pouvez allonger un peu, à ceux qu’il faut, au contraire, raccourcir. Si vous tenez tout particulièrement à votre heure de scroll, gardez la. Chercher ce qui vous fait vibrer, tout simplement. Ce qu’il faut supprimer, c’est le superflu et, bien qu’on vous dira l’opposé, c’est une affaire personnelle.
Une fois accompli, vous devez trouver votre rythme. Peu importe que la société court si vous souhaitez marcher. « Trouver son rythme » serait, pour moi, tenter de vivre chaque instant et agir quand cela vous semble opportun. Je ne parle pas de grandes actions qui changeront votre vie mais de petits gestes qui vous apporteront du baume au cœur : profiter d’un rayon de soleil, offrir un sourire à un inconnu, tenir une porte, faire une sieste, exprimer sa gratitude… L’idée, c’est d’embrasser pleinement le présent. Si vous avez un moment de pause, tendez l’oreille et écoutez les battements de votre cœur. Entendez le sang qui afflue contre votre tempe, dans vos poignets… depuis plus de 17 ans, et ce, sans sourciller. Faites attention aux détails. Ce que je veux dire au final c’est « soyez conscient ».
Vous risquez de rencontrer quelques difficultés car, prendre le temps, c’est aller à contre-courant parfois, mais vous verrez que ce qui vous anime sera bien plus fort.