Alors que l’Université française défend son ouverture à tous les milieux sociaux, Dauphine est souvent caractérisée comme LA fac de riches par excellence. Simple stéréotype ou fait avéré ?
Bien qu’étant un principe fondamental de notre démocratie, la mixité sociale n’est pas toujours mise en place avec succès. Et Paris-Dauphine ne fait pas exception à la règle ; elle est d’ailleurs parfois pointée du doigt pour son manque de diversité ce qui a conduit à l’émergence du cliché du Dauphinois aisé. Il est vrai que seul 15,7% de ses étudiants sont boursiers. En comparaison avec les 20% d’étudiants boursiers de la Sorbonne (selon l’Etudiant) ou encore les 27,4% d’étudiants boursiers de Lille 2 (selon l’AERES), Dauphine fait pâle figure.
Pour contrer cela, Paris-Dauphine a lancé en 2009 le programme « Égalité des chances » afin de promouvoir une plus grande diversité sociale. Près de 200 élèves ont déjà bénéficié des partenariats établis avec certains lycées défavorisés et ont ainsi pu intégrer une formation à Dauphine. Les étudiants boursiers seront également exonérés de la hausse des frais de scolarité votés cette semaine. De plus, l’Université a décidé de ne pas appliquer cette hausse des frais d’inscription aux élèves handicapés et ceux ayant un statut de réfugié. Si cette initiative est un bon début, Paris-Dauphine devra investir davantage dans la mixité sociale si elle veut faire disparaitre son image de « fac des riches ».