All about Albert : Le chant du cygne de James Gandolfini

C’est une petite histoire. C’est un petit film. C’était un grand acteur.

Julia, masseuse à domicile, tombe amoureuse d’Albert,  parent divorcé tout comme elle.  Au même moment elle a pour nouvelle cliente et amie l’ex-femme de celui-ci.

Quand on entend « comédie romantique » on pense souvent aux grosses machines hollywoodiennes ou à la branche britannique du genre. Mais All about Albert  se situe ailleurs. Comment dire… Tandis que tous les gosses jouent à Call of Duty, c’est l’enfant qui se fait lire une histoire par sa grand-mère, tranquillement et sagement assis à ses côtés. C’est la petite maison en bois, avec un rocking-chair sur le perron et son mignon petit jardin, juxtaposée au building new-age servant de centre financier.

Acclamé à Toronto, All about Albert fût le petit phénomène de  l’automne dernier. Sorti initialement dans 4 salles seulement aux USA, son succès imminent (60 000$ de recette pour chaque salle en moyenne en fin de semaine) lui a ouvert les portes de 200 salles dès le premier weekend.  Comment ça s’explique ?

On sent avant tout une profonde tendresse qui parcourt ce joli film. Une tendresse de la réalisatrice Nicole Holofcener  pour ses personnages d’abord. Le choix de la délicatesse plutôt que de la confrontation dans toutes les scènes de divergence provoque une douce tristesse plutôt que du malaise et de l’agacement que provoque le genre généralement.

Enough-Said-Gandolfini-Une
Et puis… Et puis il y a James Gandolfini. Cantonné trop souvent aux seconds rôles, Tony Soprano l’a fait connaître du grand public. James Gandolfini c’est l’acteur vrai, à l’écran comme à la vie. James Gandolfini c’est une masse, un ours, charismatique au point d’être la star d’un tournage alors qu’il n’a qu’un rôle de 10 minutes. James Gandolfini c’est une immense boule de tendresse qui emplit d’émotion All about Albert . La tendresse c’est lui.
Alors le film est d’une joyeuse douceur mais malgré son contenu intrinsèque, il reste irrémédiablement  maculé d’une tâche de mélancolie quand on pense que Gandolfini est mort en juin dernier à l’âge de 51 ans, que ce mec, ce gros mec au regard d’une gentillesse fatiguée n’est en fait plus.

C’était son dernier rôle principal au cinéma mais il apparaitra une dernière fois dans le prochain film de Michael R. Roskam (Bullhead), en second rôle aux côtés de Tom Hardy. Ultime hommage cinématographique posthume donc… 

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Fermer le menu