Astronomie et civilisations : une fascination commune

Astronomie et civilisations : une fascination commune

Toutes les civilisations se sont un jour posées la question de ce qui les entoure. Toutes ont un jour essayé d’observer et de comprendre le ciel. Mais elles ne l’ont pas toutes fait de la même façon. Ni pour les mêmes raisons.

 

Non, Galilée n’est pas le premier à avoir émis l’idée d’un système héliocentrique. Non, ce n’est pas non plus Copernic. Si l’astronomie occidentale a mis longtemps à accepter le fait que ce soit  la Terre qui tourne autour du Soleil et non l’inverse, ce n’est pas le cas de toutes les civilisations. Quelles que soient les périodes, ou les lieux, les humains sont depuis toujours fascinés par l’univers. Durant la Préhistoire, on étudiait déjà le ciel. Dès le Néolithique, on trouvait des observatoires solaires.

 

La fascination des amérindiens pour l’astronomie est bien connue. On peut prendre  leurs calendriers solaires, qui prédisaient la fin du monde en 2012. Les Mayas étaient capables de calculer les déplacements planétaires très précisément. Ils ont par exemple décrit les phases de Vénus avec minutie. Fascinés par cette planète, ils lui vouaient un culte. Ils en ont établi un calendrier qui rythmait leur vie spirituelle. Associant Vénus à la fertilité, la civilisation précolombienne basait le début des récoltes ou même les mariages sur son cycle.

 

En Chine et en Inde, on retrouve aussi de nombreuses traces d’un intérêt pour l’astronomie. Dès le IIème millénaire avant notre ère, les astronomes chinois ont pu établir un calendrier solaire et lunaire. Leur découpage du ciel en « loges lunaires » leur permettait de repérer des événements astronomiques. Chacune de ces loges ayant une certaine symbolique, les astronomes pouvaient interpréter les mouvements des astres. Ils étaient chargés de réaliser des prédictions à partir de l’observation des phénomènes inhabituels. L’astronomie de la Chine impériale s’apparentait donc, aussi, à une forme d’astrologie.

 

Chaque civilisation avait donc sa propre science, se développant indépendamment des autres. En Europe, on connaît mieux l’astronomie occidentale. Or, ce n’était pas la seule forme d’astronomie antique. Pythagore, Ptolémée et les autres philosophes grecs ont grandement fait évoluer notre connaissance de l’univers. Mais d’autres ont fait des découvertes similaires, à quelques milliers de kilomètres. Les astronomes arabes avaient réussi à cataloguer un grand nombre d’étoiles, et à construire des observatoires astronomiques très modernes. Leurs homologues  occidentaux, eux, avaient accès à la technologie des télescopes. Avec la Reconquista et la création des premières universités au XIIIème siècle, le monde musulman et le monde occidental se sont rencontrés. Et avec ça, les échanges culturels ont permis de faire avancer les connaissances des deux côtés.

 

Mais alors pourquoi cet intérêt partagé ? Au-delà de la soif de connaissances, il s’agit d’un besoin de repères. Que ce soit pour se déplacer ou pour se repérer dans le temps, l’observation de l’espace est un outil efficace. Les premières traces d’une utilisation des étoiles pour se diriger en mer proviennent de Crète. Selon National Geographic, elles remontent au IIIème millénaire avant Jésus-Christ. Le premier calendrier solaire - le calendrier égyptien - est apparu à la même époque. L’observation de l’univers a un aspect purement pratique.

L’idée d’inconnu, d’exploration, participe aussi à la fascination des humains pour l’univers. Le fait de ne pas savoir ce qui nous entoure et d’avoir tout à apprendre participe au mysticisme et à l’envie de découvertes. L’humain est curieux, et il se pose des questions. L’astronaute américain Eugene Cernan estime par ailleurs que «La curiosité est l’essence de notre existence». Pour la Nasa, l’exploration de l’univers nous permet de mieux comprendre notre place. Cela passe par de simples observations, que nos ancêtres pratiquaient déjà, ou par des missions spatiales.

Depuis des millénaires, l’Homme observe l’univers. Mais un jour, peut-être, les humains se lasseront d’étudier l’espace. Cela semble néanmoins peu probable : le ciel n’a pas fini de nous livrer ses mystères !

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