Pour clôturer la folle semaine des Dauphine Art Days - qui s’est tenue à Dauphine du 27 au 31 mars 2017 - a eu lieu l’incontournable finale du Do Fine Music. Ce tremplin musical organisé pour la seconde année consécutive récompense de jeunes talents musicaux. Les quatre finalistes ont eu la chance de se produire sur la célèbre scène de l’amphi 8, aux côtés de Rilès, pour un concert exceptionnel. La Plume était sur place et interview pour toi les cinq artistes depuis les coulisses.
Choukri - coup de coeur du public
Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?
Moi c’est Choukri. Je viens de Bordeaux et je suis un rappeur de 19 ans. J’ai commencé y’a trois quatre ans à faire du rap en anglais. J’ai eu le temps de sortir un EP l’année dernière qui s’appelle « TFIH » et de faire quelques scènes sur Bordeaux. Là, je suis sur le Do Fine Music. C’est ma première grosse scène en dehors de Bordeaux, du coup ça fait plaisir. Je bosse aussi sur mon deuxième EP qui s’appelle « Gaijin » que je vais présenter ce soir à la finale du Do Fine Music.
Qu’est-ce que ça signifie pour toi de participer au Do Fine et de pouvoir te produire devant des étudiants ce soir ?
Déjà être devant des étudiants c’est cool, parce que ça garantit l’ambiance. Et les tremplins c’est toujours quelque chose qui peut aider l’artiste, donc c’est bien d’en faire pleins et c’est plutôt cool que je sois arrivé en finale de celui-ci.
En quelques mots, ça signifie quoi pour toi la musique ?
Le rap, c’est déjà en lui même une musique assez dénonciatrice. On n’essaye pas de faire de la musique commerciale où les paroles sont hyper fades et où on ne raconte rien. On essaye de raconter une histoire, et même si c’est en anglais et que mon public ne comprend peut-être pas tout ce que je dis. Mais je dirais que c’est aussi une sorte d’exutoire pour l’artiste. Après on peut aussi parler de choses un peu plus personnelles, de trucs qui peuvent être compris par tout le monde.
Quelles sont tes influences et sources d’inspiration musicales ?
J’en ai pas mal ! C’est assez vaste, ça va des années 80 et 90 avec le Wu-Tang, les gros artistes Dr Dre ou Eminem, de grosses influences au niveau des paroles. Au niveau musical, ce sont plus des artistes de notre époque, les mecs qui marchent bien en ce moment et qui arrivent à mélanger le chant, le rap et la trap comme Tory Lanez par exemple. Après y’a aussi des mecs comme Kendrick Lammar…
Ce ne sont pas forcément que des artistes rap, je m’inspire également beaucoup de la musique rock, c’est pour ça que je viens d’incorporer un musicien qui joue de la guitare électrique sur mon set, c’est cool de mélanger les styles de musique.
Et le style de ta musique, tu le décrirais comment ?
Y’a pas vraiment un style. J’essaye de me diversifier le plus possible, ça va de la old school à 90 BPM comme dans les années 90 à de la trappe, trappe chantée, rap normal… De tout quoi. C’est cool de se diversifier, d’essayer de créer son propre style de musique, et faire quelque chose de différent qui ne ressemble pas à ce qu’on entend tous les jours à la radio.
Peux-tu partager avec nous un souvenir sur scène qui t’a beaucoup marqué ?
J’ai eu l’occasion de faire pas mal de scènes à Bordeaux. Et la scène, je dirais que c’est la meilleure partie de tout le processus de création musical. Comme gros concert à Bordeaux, j’ai fait le Krakatoa. J’avais aussi fait le festival lycéen y’a quelques années et c’était vraiment une super scène. Il y avait une hyper bonne ambiance et en plus ça faisait à peine un ou deux ans que je faisais du rap, du coup faire une grosse scène comme ça, encadré par des professionnels c’était une super expérience. Le public était hyper réceptif en plus, donc c’était top.
Quels sont tes projets en ce moment ?
Je me concentre sur mon prochain EP qui va bientôt sortir. Je n’ai pas encore de date mais on y travaille. Après il va y avoir d’autres concerts, plus sur Bordeaux. J’essaye aussi de choper des premières parties. J’ai eu la chance de faire la première partie d’Ash Kidd au Rocher de Palmer à Bordeaux, donc ça aussi c’était une bonne expérience musicale avec un artiste professionnel.
Tu te vois où dans un an, deux ans… ?
On ne peut pas trop savoir, mais le plus loin possible j’ai envie de dire ! Y’a pas de vraie réponse, on fait notre truc à fond et on verra si ça marche ou pas.
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