Si le syndrome de Stockholm m’était conté…

Si le syndrome de Stockholm m’était conté…

affiche belle et la beteConfier une des plus grosses productions françaises de ces dernières années (45 000 000 €) à Christophe Gans, cinéaste de genre, c’est un pari qu’on aimerait voir pris plus souvent.

Histoire de donner un coup au cliché du film français rondement financé et racontant la relation d’une roumaine orpheline et d’un vieil homme aveugle ayant perdu sa fille tragiquement, La Belle et La Bête est un film nécessaire au cinéma français. Une fois qu’on a dit ça… il faut aussi dire que le film est un ratage…

Malgré la présence de certains plans très travaillés et d’effets spéciaux répondant largement à l’univers diégétique des aspects dérangent, comme des libertés prises (bien !) qui n’apportent rien (pas bien…).

Pourquoi le prince se transforme-t-il en Bête ? Car il a chassé et tué une biche dorée. Critique du parti Chasse, pêche, nature et traditions ou des clips de rap dans lesquels des mecs bling-bling sont entourés de leurs « bitches » justement ? On est perdu.
Ah et comme ça rendait bien dans The Hobbit on a mis des géants de pierre aussi.

De beaux jeux de couleur et des images soignées tout de même
De beaux jeux de couleur et des images soignées tout de même

Et puis… Et puis il y a le jeu des acteurs… Trop théâtral, trop caricatural, en un mot comme en cent : trop. Mais comment leur en vouloir avec des dialogues aussi lourds que le porte-monnaie de Danny Boon et des scènes aussi mièvres qu’une chanson de Grégoire.

On trouvera tout de même deux rescapés en terme de jeu : le cheval de Belle et le décolleté de Léa Seydoux (car oui, il existe bien une sous-lecture érotique évidente de la relation semi-zoophilique).

Un film ambitieux dont on regrette la rareté mais film ne peut pas être le Rastignac du cinéma. Dommage.

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