Ridau : une critique du «Porteur d’histoire» d’Alexis Michalik

Ridau : une critique du «Porteur d’histoire» d’Alexis Michalik

Le Porteur d’histoire - Alexis Michalik - Théâtre des béliers parisiens, jusqu’au 31 mars 2020

La pièce s’ouvre sur 5 personnages, assis, qui nous regardent, confinés dans ce petit théâtre parisien du 18ème – non pas que l’œuvre soit méconnue, mais bien parce que cela fait maintenant 7 ans qu’elle est produite et que ça ne désemplit pas.

Commence alors une brève introduction sur le sens du mot « histoire » : mieux qu’une grande leçon, c’est plutôt une belle introduction à l’histoire qui va nous être jouée. L’histoire commence par la rencontre, au milieu du désert algérien, entre un mystérieux Français et une Algérienne et sa fille. Elle vous portera à travers la Rome antique et la Révolution française pour se terminer à Marseille, de nos jours ; et tout ça, avec pour seul décor 5 chaises et quelques costumes.

C’est en effet la particularité de Michalik, ce metteur en scène-génie qui nous transporte toujours un peu plus à ce qui est la raison d’être du théâtre : l’imagination. S’il y avait un sentiment qui devait résumer mon état d’esprit durant la pièce toute entière ce serait celui du retour à l’enfance, à ce moment de la vie où nous nous laissions encore bercer par les histoires qu’on nous contait.

Ici, oubliez tout ce que vous pensiez connaître du théâtre classique tel qu’on en a le préjugé et laissez-vous aller à ce que vous avez envie de voir sur scène plutôt que ce que vous voyez réellement. Si vous tenez ce pari, alors vous aurez le sentiment étrange à la fin de la pièce d’avoir tout vu sans voir. Le seul conseil que je puis vous donner pour conclure est donc de vous laisser porter par leur histoire, couronnée de deux Molière en 2014, au théâtre des béliers parisiens jusqu’au 31 mars 2020.

Victor Belouet Boussier, Ridau

Cet article a 1 commentaire

  1. Alexis Michalik est partout mais c’est tellement mérité !

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