Une bonne série française

Une bonne série française

Après les avocats de « Suits » et les médecins de « Grey’s Anatomy », les agents artistiques aussi ont leur série.

Inspirée de la vie de Dominique Beneshard, le plus célèbre des agents artistiques et diffusée sur France 2 le mercredi soir, « Dix pour cent », première série coréalisée par Cédric Klapish, a enjoué un peu plus de 4 millions de téléspectateurs pendant trois semaines. Un vrai succès pour la chaîne qui estime avoir « réussi son pari » et se félicite du rajeunissement de l’audience avec 12% de la part d’audience des 15-24 ans.

Cette série dont la première saison compte, à notre grand regret, seulement six épisodes, nous plonge dans la vie mouvementée d’une prestigieuse agence artistique au cœur de la capitale - ASK pour Agence Samuel Kerr - après la mort accidentelle et cocasse de son fondateur. Mathias, Gabriel, Arlette et Andréa ne reculent devant rien pour trouver les meilleurs rôles pour leurs clients.

Mention spéciale à Camille Cottin qu’on avait adoré dans « Connasse, princesse des cœurs » et qui incarne brillamment la très parisienne Andréa Martel. Très séduisante et a l’homosexualité affichée, elle cache dernière des apparences hautaines son amour pour le cinéma d’auteur et ses talents.

Ces quatre personnalités hautes en couleur ne font pas que négocier des contrats, ce sont des pros des caprices de stars tantôt concierge tantôt psy. On s’aperçoit qu’il est bien plus difficile d’être un agent de star que la star.

A chaque épisode son « guest » (une star de cinéma, bien réelle) se met en scène et se moque d’elle-même. Même s’il n’a pas été toujours été simple de convaincre des acteurs qui ont un peu de mal avec l’autodérision, le casting est foisonnant : Cécile de France trop vieille pour le rôle, Line Renaud et Françoise Fabian s’étripant pour le même rôle, Nathalie Baye et Laura Smet, sa fille jouant dans le même film ou encore Julie Gayet donnant la réplique à Joey Starr.

Ainsi, les quatre collègues paradoxalement très soudés et la jeune Camille interprétée par Fanny Mauferon, la fille illégitime de Mathias, fraichement débarquée à Paris pour chercher un emploi et qui devient l’assistante d’Andréa, nous entrainent dans les dessous impitoyables du monde de la célébrité. D’ailleurs, selon The Independent - oui, la série a traversé la Manche - « Dix pour cent » dont le titre fait référence au pourcentage des cachets que les vedettes sont tenues de verser à leur agent parfois qualifié de vautour « saisit parfaitement bien la vacherie grinçante du monde du cinéma ». Cédric Klapish ajoute « nous avons dû édulcorer certaines choses car la réalité est bien pire ».

C’est drôle, ça brille et ça pétille alors si tu l’as loupé à ton replay, il devrait y avoir une deuxième saison comme l’indique Fanny Herrero, créatrice de la série, qui s’est attelée dès le printemps 2015 à l’écriture des prochains épisodes.

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