Le Styliste #Interview

Le Styliste #Interview

Start-up lancée en 2017 par deux anciens dauphinois, Annaelle Assaraf et Samuel Sadoun, Le Styliste cherche à simplifier la vie des adeptes du shopping en ligne en leur proposant, grâce à de puissants algorithmes, des articles adaptés à leurs envies et à leur budget.

Qu’est-ce que Le Styliste ?

Finies les heures passées à éplucher les pages Asos et Zalando sans parvenir à trouver votre bonheur. Le Styliste est un chatbot Messenger qui interagit avec vous et vous assiste dans vos achats en ligne. Grâce à l’intelligence artificielle, il vous propose directement une sélection d’articles susceptibles de vous plaire et qui correspondent à votre budget.

Quand et comment vous est venue l’idée de créer cette application ?

Annaelle : Aujourd’hui, les gens achètent de plus en plus en ligne, notamment leurs vêtements et accessoires, mais il est parfois difficile de s’y retrouver parmi les milliers de produits et les centaines de sites. Cela peut décourager l’acheteur potentiel, qui finit dans la plupart des cas par abandonner. La mode étant l’une de mes passions, l’idée de créer un conseiller en ligne m’est alors apparue !

Samuel : Nous avions la volonté de simplifier la vie des gens et la technologie ouvre beaucoup de possibilités pour cela. Le procédé et la mise en place du chatbot ont été difficiles mais l’évolution de la technologie et l’utilisation d’une grande base de données nous ont permis de lancer Le Styliste et d’apporter une aide réelle et précise aux utilisateurs.

Quel est votre parcours ?

Annaelle : Je suis rentrée en 2012 à Dauphine en DEGEAD CEJ avant de me spécialiser en licence de gestion. J’ai d’ailleurs été Présidente de la Plume et le premier article que j’ai rédigé portait également sur une start-up ! J’ai effectué un master de marketing en stratégie et business du développement. C’est là que j’ai rencontré mon associé, Samuel Sadoun, avec qui je me suis tout de suite entendue !

Samuel : J’ai d’abord obtenu ma licence d’économie spécialisée en finance à La Sorbonne avant de rejoindre Dauphine en master de marketing. J’ai travaillé deux ans en alternance chez School Lab, un incubateur de start-ups créé par BNP Paribas. Ces deux années ont été très enrichissantes, mais à cause de la charge de travail et le fait qu’Annaelle soit partie à l’étranger dans le cadre d’une année de césure, notre projet n’a vraiment commencé à prendre forme que depuis 2017.

En quoi vos études vous ont-elles aidées dans la réalisation de ce projet ?

Annaelle : Les hard skills que l’on a acquis en maths et en comptabilité ne se sont pas révélés très utiles. En revanche, les expériences professionnelles en alternance et le réseau que l’on s’est constitué durant nos années à Dauphine nous ont beaucoup aidés. L’engagement associatif s’est aussi montré très formateur. Par exemple, en tant que présidente de La Plume, j’ai pu apprendre à gérer plus de 30 personnes et diriger trois pôles différents !

Quelles difficultés avez-vous rencontré ?

Samuel : Chaque jour, il faut faire face à de nouvelles surprises et à des problèmes inattendus. Il est vital de rester lucide et d’apprendre à vivre avec les imprévus ! On n’est plus encadrés comme au lycée ou à Dauphine. Il faut savoir s’adapter et gérer ses émotions et sa vie personnelle. Il faut être prêt à travailler à toute heure de la journée, le week-end… A titre indicatif, nous faisons 65 heures par semaine. C’est beaucoup d’investissement et de montagnes russes émotionnelles, mais c’est le prix à payer pour être heureux et faire un métier qui nous passionne !

Pourquoi ne pas avoir utilisé l’incubateur de Dauphine ?

Annaelle : Le fait de rester à Dauphine était une solution confortable mais qui pouvait avoir un côté infantilisant dans le sens où l’on serait resté dans notre cercle familier. Être capable de sortir de sa zone de confort est essentiel dans l’auto-entrepreneuriat.

Samuel : Nous avons donc travaillé dans l’incubateur School Lab où nous avons découvert d’autres horizons et rencontré des personnes issues d’autres formations.

Comment se finance Le Styliste ?

Annaelle : Pour commencer, nous avons mis beaucoup de nos économies personnelles dans le projet. Pour s’agrandir, il a fallu réaliser une levée de fonds conséquente : 700 000 euros viennent d’être collectés, principalement auprès d’investisseurs privés et de la BPI. Le Styliste fonctionne aussi sur la base de partenariats avec des marques et des marketplaces comme Jack and Jones, Monoprix, Galeries Lafayette, The Kooples… Nous venons de signer Asos. Maintenant, certaines marques viennent d’elles-mêmes demander un partenariat !

Vos objectifs pour l’avenir ?

Samuel : Faire croître Le Styliste : élargir le nombre d’utilisateurs et optimiser l’expérience avec de nouvelles fonctionnalités comme la reconnaissance d’image, pour être plus interactif dans les propositions. En France, Le Styliste est leader dans son domaine et compte aujourd’hui 20 000 utilisateurs.

Annaelle : Il existe près de 220 000 sites d’e-commerce. C’est un secteur porteur qui a un taux de croissance annuelle de plus de 10%, mais les gens ont du mal à passer à l’acte d’achat. En moyenne, un achat en ligne est l’aboutissement de 3 heures de recherche web. Les perspectives sont donc très larges pour Le Styliste. D’ailleurs, nous allons bientôt emménager dans de nouveaux locaux en plein cœur de Paris avec un équipe agrandie d’un nouveau membre. Nous sommes à présent 7 à travailler dans ce projet et nous avons de nouvelles idées tous les jours.

Alors, tentés par l’aventure entrepreneuriale ?

 

Interview réalisée par William Lee, DEGEAD 1, et Elisa Aidan, L3 Gestion

 

Laisser un commentaire

Fermer le menu