Si tu t’interroges encore, toi Dauphinois, sur le rôle que peut avoir D-incubator dans le lancement d’une start-up, l’expérience de Lucile Mézenge et de ses associés Anna et Clément pourra t’aider à y voir plus clair.
Pour commencer, peux-tu nous présenter ton parcours étudiant et professionnel ?
Je suis rentrée à Dauphine en licence d’économie appliquée en 2011 après une prépa ENS au Lycée Turgot (75003). J’ai ensuite poursuivi en Master 1 d’Economie Appliquée puis en Master 2 264 Entrepreneuriat et projets innovants (actuellement M5526 ndlr). Suite à l’obtention de mon diplôme en 2014, j’ai intégré Orange Consulting. En parallèle de cette activité de conseil que j’exerce à mi-temps, je me consacre au lancement de ma start-up : Collock.
Est-ce que tu peux nous présenter Collock ?
Collock est basée sur le concept de l’ « escape game ». Les joueurs, répartis en équipe de trois à cinq personnes, sont enfermés dans une pièce dont ils doivent trouver l’issue en un temps limité. C’est grâce à des indices disséminés dans toute la salle que les participants vont pouvoir s’échapper d’où la notion d’ « escape game ». Le jeu est à la fois stratégique et ludique !
Je suis sur le projet depuis mars 2014 avec deux autres associés : Anna et Clément. Anna est hongroise et c’est un jeu très populaire dans son pays. C’est elle qui nous a fait découvrir le concept. Nous étions tous fans de ce type de jeu mais nous regrettions de ne pas pouvoir nous poser pour boire un verre après la partie. Ce jeu n’existait pas en France, alors nous avons décidé de nous lancer. A travers Collock, nous avons donc créé un escape-game nomade qui s’installe dans la cave d’un bar. Cela nous rend unique sur le marché !
Tes années dauphinoises ont-elles été un gage de réussite?
Les études à Dauphine m’ont apporté de la rigueur et un certain pragmatisme vis-à-vis de la création d’entreprise. Dans le cadre du Master 2, des entrepreneurs venaient toutes les semaines partager leur expérience avec nous. C’est très formateur parce qu’une fois notre entreprise montée on sait comment d’autres ont réagi dans telle ou telle situation. Le fait d’avoir travaillé avant de monter ma start-up, m’a permis de me sentir plus solide pour me lancer. De plus, nous sommes depuis octobre 2015 incubés par D-incubator, l’incubateur de Dauphine.
Pourquoi se faire incuber ?
Se faire incuber est un véritable tremplin pour une jeune start-up. En effet, D-incubator nous permet de bénéficier d’un encadrement d’abord matériel avec des locaux et du matériels technologiques (imprimante, ligne de téléphone fixe…). L’incubateur de Dauphine facilite également le développement de notre entreprise grâce notamment à des ateliers dédiés au développement des start-ups. Il nous aide pour décrocher certaines aides comme celle de la banque publique pour l’investissement. Enfin, dans le cadre de l’incubateur, nous sommes liés à un tuteur qui nous apporte son expérience face aux différents problèmes que nous pouvons traverser.
Comment se faire connaître lorsque l’on lance un tel projet ?
C’est le challenge majeur. Les réseaux sociaux sont inévitables : nous possédons une page Facebook et un compte twitter. Mais le bouche à oreille est encore ce qui fonctionne le mieux ! Les étudiants sont vraiment notre cible, on avait pensé à faire un tarif préférentiel pour les Dauphinois puisque nous sommes à l’incubateur de leur université.
Quels évènements réalisez-vous actuellement ?
Nous organisons des soirées escape-game toutes les semaines. En parallèle, nous sommes également en train d’organiser un évènement pour le Master 264. Ils doivent faire un « serious game », c’est-à-dire un jeu leur permettant de tirer des conclusions dans un cadre professionnel. L’escape-game que nous montons avec eux est adapté à leurs besoins, les parties sont plus courtes, et les équipes plus nombreuses.
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