Du gris des chrysanthèmes au blue de Jasmine

 

Blue Jasmine. Un titre qui en dit long. On ne dirait pas de prime abord mais c’est bien le cas. En deux mots le cadre est posé : l’importance de la musique dans le souvenir mélancolique de Cate Blanchett, veuve éplorée que son passé renie. Cette contradiction traverse le nouveau bon film de Woody Allen.blue

Blue car Cate Blanchett revit sans cesse le moment de sa rencontre avec feu son mari Hal  (interprété par le trop rare Alec Baldwin) sur la chanson Blue Moon. Blue aussi car le scénario et une part de l’identité de Jasmine French se retrouve dans Blue Valentine de Tom Waits. La veuve, dépressive est hantée par le fantôme du souvenir de son ancien statut social. Elle garde son mode de vie, tatouage de ces promesses brisées par l’homme qu’elle aime, cet escroc du monde des finances. Alors elle tente, sans y parvenir,  de retrouver sa futile luxure au fond de ses verres de whisky quotidiens ou en revivant un passé halluciné à haute voix. Ça c’est pour le Blue.

Et puis il y a le Jasmine. Jasmine, c’est Woody Allen. Et oui, le jasmin c’est la tentation et la féminité. La féminité de Cate Blanchett évidemment mais la tentation de quoi ? De rire de la mélancolie. Blue Jasmine est une comédie avant d’être un drame. La riche veuve squatte chez sa sœur adoptive, à ses yeux vulgaire mère de famille populaire.

On avait cru perdre Woody Allen pour de bon avec To Rome with Love, c’était pour mieux rebondir sur cette comédie dramatique où la comédie est sociale et le drame à la fois d’une froideur financière et d’une mélancolique humanité.

 

Sortie le 25 septembre.

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